Les chroniques d'Esther H

mardi 3 février 2009

ELECTIONS ISRAELIENNES, Netanyahou, Livni et Barak sur la deuxième chaîne


Les trois principaux candidats en course pour les élections législatives Benyamin Netanyahou, Tsipi Livni et Ehoud Barak
se sont prêtés au jeu des questions-réponses posées par des internautes de la 2e chaîne de télévision israélienne.
Pour chaque question, le candidat avait 45 secondes pour formuler une réponse.

Un bref aperçu des principales déclarations et les promesses formulées à l'égard de l'électorat israélien.


Le premier invité est le chef de l’opposition Benyamin Netanyahou.
Dès le début, il revient sur le passé et souligne avoir « quitté le gouvernement d’Ariel Sharon au moment où celui-ci a procédé au retrait de la Bande de Gaza. Je ne conduirai pas d’autre retrait comme celui-ci ».
En 2005, Netanyahou c'était farouchement opposé au retrait de Gaza.
Une décision qui avait été prise à l'époque pour tenter une énième négociation de paix.
S’exprimant sur les conditions de vie de la population arabe israélienne, il a assuré vouloir
« investir dans plus de cinquante sites culturels. Mais la culture commence par l’éducation. Dans l’Etat d’Israël que je conçois, les enfants n’apprennent pas la ‘Naqba’ mais plutôt l’héritage israélien. Et dans mon gouvernement, le ministre de la Culture se lèvera et chantera l'Hatikva".
Une phrase qui n'est pas anodine et qui visait directement l’actuel ministre de la Culture et des Sports Ghaleb Majadle. Avant de céder sa place au candidat suivant, il a affirmé que « la menace iranienne serait sa première priorité".

"L’Iran n’aura pas la bombe atomique. Si je suis élu je formerai un gouvernement avec tous les partis sionistes pour relever les défis qui sont face à nous ».
Netanyahou sait que la question iranienne inquiète l'opinion israélienne, qui est bien consciente que l'Iran est l'un des principaux soutient du Hamas. Une délégation du Hamas, conduite par le leader terroriste Khaled Meshaal, s’est rendue d'ailleurs ce lundi à Téhéran dans le cadre d’une tournée régionale visant à renforcer le mouvement palestinien après la guerre menée contre Israël. Une visite qui intervient alors qu’un proche du pouvoir iranien a publiquement avoué l’implication de son pays dans l’armement du Hamas. Israël et les Etats-Unis ont accusé l’Iran de fournir des armes, de l’argent et des formations militaires aux terroristes du Hamas à Gaza. Des accusations réfutées jusqu’à présent par la République islamique qui affirmait se contenter d’un soutien moral et politique.

Pourtant, Hossein Shariatmadari, représentant de l’Ayatollah, a déclaré le 1er février lors d’une conférence à l’Université de Téhéran qu’il faut « briser le tabou de l’armement de la résistance à Gaza ».

Le ministre de la Défense Ehoud Barak a été le second candidat à répondre aux questions.

Répondant à une question poignante d’un internaute qui lui demandait "pourquoi est-ce que le gouvernement avait oublié Guilad Shalit" ?, il a assuré que « nous n’oublions pas Guilad, pas un seul instant. Les chances de le voir libérer ont augmenté depuis la fin de l’opération militaire à Gaza. Nous ne négligeons pas cette question » (...) « Toutefois je ne pense pas qu’il pourra être libéré avant les élections, peut-être avant le départ d’Ehoud Olmert. Pour y arriver il faut prendre des décisions difficiles et je suis prêt à le faire ».
La question de la libération du soldat franco-israélien est aussi une question sensible car en Israël Guilad est le symbole de cette jeunesse qui sans en avoir le choix peut être mobilisée pour la guerre dès l'âge de 18 ans laissant les parents la majorité du temps complètement dépourvus. Interrogé sur la situation dans le sud d’Israël et sur sa réaction si le Hamas ne respectait pas la trêve et continuait à envoyer des roquettes il a répondu :
« Le Hamas a été frappé un grand coup. Nous faisons tout ce qui est actuellement possible pour stopper définitivement les tirs de roquettes sur Sdérot. S’ils essaient encore de nous provoquer, ils risquent de souffrir énormément. Il ne faut pas oublier que la menace ne s’arrête pas là et qu’elle va jusqu’en Syrie et en Iran ».
Avant de quitter l'émission il a ajouté qu’il avait les capacités d’être Premier ministre, mais que s’il n’était pas élu, il travaillerait au service d’Israël dans l’opposition et que cette idée ne le dérangeait pas.

Le tour est ensuite venu de la ministre des Affaires étrangères et également chef du parti centriste Kadima.
Tsipi Livni qui était la dernière à prendre la parole, s'est exprimée sur les conséquences du retrait de Gaza en 2005. Elle est revenue sur les conditions dans lesquelles vivent les délogés du Gush katif depuis le démantèlement. Tsipi Livni a assuré que si elle est élue, elle travaillerait activement à l'amélioration de la vie de ces populations.

« Le retrait n’était pas une erreur. J’ai pris une décision difficile en soutenant ce retrait. C’était difficile de demander à des citoyens d’Israël de partir de chez eux mais c’était juste. Imaginez ce qui aurait pu se passer lors de l’opération militaire à Gaza si des civils israéliens y vivaient toujours ? ».
À la question d'un internaute qui lui demandait si elle envisage d'annuler les budgets des yéshivot, les écoles talmudiques la chef du parti Kadima a assuré que non.
« Mais j’envisage de promouvoir une législation qui récompense les personnes qui contribuent à la nation via le service militaire obligatoire, par exemple», a-t-elle confirmé.
La ministre des Affaires étrangères ne veut pas diminuer les subventions des écoles talmudiques, craignant sûrement une levée de boucliers chez les orthodoxes (qui refusent pour la plupart de faire le service militaire).
Dans le même temps, elle a affirmé ne pas être opposée à l’idée de siéger dans un gouvernement avec le parti orthodoxe séfarade Shaas.

« Si le Shaas accepte le programme que je décide, ils peuvent parfaitement intégrer mon gouvernement. Du moment qu’ils n’essaient pas comme dans le passé d’extorquer de l’argent ou qu’ils ne me demandent pas de cautionner la discrimination envers les femmes dans les tribunaux rabbiniques » a-t-elle précisé.

Répondant enfin à la question d’un jeune Israélien choqué du traitement réservé aux civils de la bande de Gaza, elle a soutenu la politique du gouvernement.

« Les résidents de Gaza ont fait un choix. Ils ont élu le Hamas. Israël doit se défendre contre le terrorisme et continuera de le faire. Je n’ai pas l’intention de signer un accord avec le Hamas. Je signe des accords avec ceux qui reconnaissent notre existence et qui ne soutiennent pas le terrorisme. Tsahal continuera d’aller chercher les terroristes là où ils se trouvent, même si malheureusement, cela signifie que des enfants et des femmes seront blessés ».

Comme l'analyse le journaliste Gil Mehaely :"Chef d’un parti qui deviendra très probablement le plus grand après les élections, “Bibi” Netanyahu pourrait facilement former une coalition classique avec les partis de droite, mais celle-ci ne peut accoucher que d’un gouvernement dépourvu de toute marge de manœuvre politique."
Autrefois, il n’aurait pas eu d’autre choix, dans la nouvelle configuration qui sortira des urnes, d’autres options pourraient être ouvertes, en particulier celle d’une “grande coalition” Bibi-Barak-Livni. "Et après tout, au-delà des apparences, la rupture ne serait pas si grande. Depuis qu’il est devenu en 1977 un parti de gouvernement, le rôle historique du Likoud aura été de légitimer et d’imposer les solutions conçues et envisagées par les courants pragmatiques du sionisme après avoir gagné des élections en promettant bien entendu le contraire. Pour la première fois depuis longtemps, un leader de la droite israélienne pourrait regarder ses électeurs dans les yeux, leur dire “je vous ai compris” et puis faire comme qui vous savez.
http://fr.youtube.com/watch?v=eGFpO5-3IFI

1 commentaire:

  1. MARRE DE GUILAD SHALIT !!!!! comment rendrez vous la vie aux 533 enfants massacrés à Gaza (ne parlons pas de Jénine, de Kana1, Kana2, Ramallah, Sabra et Chatila etc etc..), les 6000 mutilés, blessés, meurtris, les 12000 prisonniers palestiniens détenus sans aucune forme de jugement par Israel ?????? et Salah Hamouri ?.....?????????????????????????

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