Les chroniques d'Esther H

mercredi 4 février 2009

La curieuse déontologie du Monde, vis-à-vis de mon grand-père par Alice Blaitberg



Dans son édition du 28 janvier 2009, le journal Le Monde publiait une lettre ouverte au titre accrocheur : « Effacez le nom de mon grand-père à Yad Vashem ».
L'écrit était signé « Jean-Moïse Braitberg, écrivain » et demandait, au nom de « l' humanité » que le nom de son grand-père, Moshé Brajtberg, déporté à Treblinka en 1942, soit effacé du Mémorial Yad Vashem en Israël pour protester contre le comportement « cruel » de l'armée israélienne contre les Palestiniens de la bande de Gaza.
Cette publication m'a choquée pour trois raisons. La première est que mon frère s'est approprié la mémoire de mon grand-père pour défendre ses opinions personnelles sans me demander mon avis ni celui des cousins et cousines avec lesquels nous partageons la même filiation.
La deuxième est que le Monde n'a pas mentionné l'appartenance de Jean-Moïse Braitberg à l'UJFP ?
Union juive française pour la paix- au sein de laquelle il milite depuis plusieurs années.
La troisième étant que, depuis plus d'un mois que l'opération « lead cast » a été lancée, je me suis opposée dans des discussions sur Internet et ailleurs au même type d'argument que développe mon frère dans sa lettre ouverte .
C'est précisément cette troisième raison qui me pousse à réagir publiquement alors que sur le premier point j'ai demandé un droit de réponse au directeur du « Monde » sans réponse de sa part à ce jour.
Je suis fondamentalement pacifiste, au sens littéral du terme ; je récuse toute forme de violence. Je suis évidemment horrifiée par les conséquences de l'offensive israélienne sur la population de Gaza et je suis choquée par les conséquences des attaques palestiniennes contre Israël.
Je ne les compare pas. Ma position, dans ce terrible conflit qui dure depuis trop longtemps et de soutenir toutes les initiatives qui vont dans le sens de la paix, de l'apaisement et du « vivre ensemble ».
C'est pourquoi j'ai été bouleversée par le déversement de haine sur le sol de mon propre pays, au prétexte de défendre la cause palestinienne.
Je dis bien « au prétexte » car nous sommes malheureusement témoins trop souvent de toutes sortes de guerres et de massacres qui ne déclenchent pas les mêmes passions que la guerre entre les Israéliens et les Palestiniens.
Il s'agit en fait d'une guerre millénaire, tantôt larvée, tantôt ouverte, entre Chrétiens, Juifs et Musulmans. Il s'agit en réalité d'une guerre de religions qui puise ses ressources dans le fanatisme de convictions intimes qui devraient demeurer intimes.
Un des fondements de cette laïcité dont notre République s'honore est précisément de séparer la sphère des croyances personnelles de celles des règles publiques. Vivre ensemble, c'est s'accorder sur des principes communs pour pouvoir jouir de sa liberté intime. L'anarchiste Bakounine a justement dit : « La liberté des autres étend la mienne à l'infini ».Or, depuis un mois, les lois, les règles et les usages qui régissent notre société ont été largement transgressés et bafoués sans que nos autorités publiques et morales interviennent clairement et énergiquement, laissant le chaos distraire notre peuple de ses misères quotidiennes.
Les insultes antisémites, les appels à la haine, les injures racistes et sexistes, les calomnies, les allégations mensongères, la désinformation, la mauvaise foi, la propagande et les mensonges par omission se sont disséminés et infiltrés dans tous les médias sans exception, qu'ils soient professionnels ou amateurs comme les forums électroniques. Il est tout de même curieux que autant de propos susceptibles de porter atteinte
à « l'ordre public » n'aient pas été sanctionnés par les autorités compétentes.
Pour ma part, je pense que ce qui paralyse les pouvoirs publics est la pensée « politiquement correcte » qui domine notre société profondément marquée par le catholicisme et sa dépendance, en tant que « Fille aînée de l'Église », du Vatican. Cette dépendance que le président Sarkozy s'est empressé de renforcer en se précipitant à Malte à peine élu et en se faisant adouber par le Pape, chanoine de Latran, en grande pompe.
La France est profondément, culturellement antisémite, le Juif occupant une place de choix dans sa parano quotidienne, son besoin de désigner un bouc émissaire pour renforcer l'unité nationale.
Cet antisémitisme, passif la plupart du temps, redevient actif à la moindre occasion. Son économie est très simple, elle vise à masquer les véritables pouvoirs politiques et financiers qui sont aux mains du Vatican et de ses relais occultes, l'Opus Dei et l'Ordre de Malte.
Ce dernier a dépensé en 2006, 900 millions de dollars, provenant en majorité de fonds publics. L'ordre de Malte met en avant son activité hospitalière pour détourner l'attention de son activité diplomatique très importante en tant qu'Ordre souverain siégeant aux Nations-Unis, accueillant les ambassadeurs de 102 pays, avec une représentation diplomatique à la Commission européenne et dans les principales capitales européennes.
L'ordre de Malte, fondé par les Croisés au XIème siècle a pour devise "Tuitio Fidei et Obsequium Pauperum", protection de la foi et service des pauvres » .
Ces mêmes Croisés qui, au nom de la foi ont massacré moult Juifs et Musulmans sur leur passage.
L'habileté diplomatique de l'Ordre souverain de Malte aujourd'hui consiste à contrôler la « Terre sainte » en noyautant les pays qui représentent à ses yeux le « berceau de la Chrétienté » : « la Terre sainte avec les pays de la Méditerranée orientale, le Liban, la Jordanie, la Syrie et l'Irak ». On notera qu'Israël, comme la Palestine, ne figurent pas dans la liste sinon sous le vocable « Terre sainte ».
Connaissant la réputation de subtilité diplomatique du Vatican à travers les âges, on ne peut douter de sa position qui serait de jouer l'islam contre le judaïsme, les Arabes contre les Juifs et les Palestiniens contre les Israéliens. Il n'est certainement pas neutre que la grande majorité des naissances palestiniennes se déroulent à l'Hôpital Saint Jean de Bethléem. Et comme j'ai mauvais esprit, j'irai jusqu'à suggérer que ce n'est sûrement pas dans cette maternité qu'on donne des conseils de régulation de naissances aux mères Palestiniennes, chair à canon oblige ?
Je me pose la question de comprendre pourquoi Le Monde a failli aux règles de déontologie journalistique en ne s'assurant pas que tous les descendants de Moshé Brajtberg approuvaient la requête publique de Jean-Moïse Braitberg et pourquoi il n'a pas mentionné sa qualité de militant de l'UJFP dont il exprime l'exacte idéologie.
Je ne voudrais pas accuser ce grand journal de lâches concessions vis-à-vis d'un lectorat en diminution, qu'il faudrait retenir à tout prix, et qui serait, dans sa majorité, favorable à ce que l'on fit feu de tout bois au nom du prêt à penser pro palestinien. Et pourtant, je crains que le journal
Le Monde n'échappe pas au conditionnement de la pensée, tout comme l'ensemble de la gauche chrétienne à laquelle le groupe Le Monde est lié par La Vie (anciennement « La vie catholique illustrée », le réseau de libraires religieuses « La Procure » (dont il vient seulement de se délester), « Le monde des religions », « Prier » et les éditions Desclée de Brouwer ( éditions chrétiennes).
Pour Le Monde publier la lettre ouverte d'un Juif outragé par le « nazisionisme » israélien tombait on ne peut mieux pour conforter son
« politiquement correct. De même, les autres Juifs qui désavouent la politique israélienne font le bonheur de tous ceux qui ont quelque intérêt à mener la guerre sainte. Le Groupe Le Monde vient de publier dans Télérama (origines catholiques également ) une interview de Shlomo Sand , cet historien israélien dont le récent ouvrage « Comment le peuple juif fut inventé » (Fayard, Paris, 2008) fait un tabac dans la mouvance pro palestinienne.
Le lobby catholique romain soutient aussiAIC ( Alternative news center,), association pro palestinienne basée à Jerusalem et financée par des organismes catholiques comme Diakona, CCFD, ICCO et Associazione Communita Papa Giovanni XXIII, etc.. qui s'est fait connaître à travers le dissident israélien Michael Warshawski auteur d'un billet véhément : « Non, non et non ! ? »
Mon analyse est évidemment circonstanciée puisque je suis personnellement impliquée à travers ma filiation, ma mémoire familiale et mes engagements personnels et que Le Monde a participé de cette interpellation. Toutefois, mon point de vue n'est pas exclusif d'autres regards qui privilégieraient, dans l'analyse du pro palestinisme qui sévit en France, l'impérialisme américain, la lâcheté des pays arabes, la montée de l'intégrisme musulman dans le monde, la culpabilité post coloniale de la France de gauche et son besoin de rassembler ses troupes, la crise économique mondiale, le besoin pour le Vatican d'arrêter l'hémorragie catholique en Europe, de même que l'orientation militaire d'Israël de la défense à l'occupation et critiquée par des Israéliens eux-mêmes, etc. etc.
En conclusion, je demanderai à nos citoyennes et citoyens de ne pas se laisser assommer par l'arbre qui cache la forêt.

http://www.ripostelaique.com/IMG/article_PDF/La-curieuse-deontologie-du-Monde.pdf

Ils sont partout !Les sémites, les antisémites et moi par Guy Sitbon


L’antisem, l’anti-antisem, Causeur en a ras la casquette. 93,7 % de l’espace public en est saturé, on n’en peut plus, ça suffat comme ci. Voilà mille ans que je et d’autres le pensent, la Lévy s’y met et pourtant ça ne va pas s’arrêter là, le four va continuer à chauffer, chauffer.
Il lève le doigt et il demande, pourquoi ? Pourquoi qu’on ne parle que d’eux, en bien, en mal et en voiture ? Prenez Obama, s’il y en un qui n’a rien à voir avec tout ce binz c’est bien lui, le pauvre. Pas un arrière-arrière petit cousin qui le soit. De ce côté-là, blanc comme neige l’Obama, innocent comme l’innocence. Fouillez ses origines, depuis Adam, pas une kipa à se reprocher. Un type, comment dire… normal. Eh bien, vous le croirez ou pas, ils l’ont embringué. La première à le détecter à Chicago c’est une Esther Goodman (un nom de ce genre). Elle a alerté son pote David Axelrod, prospère négociant en politique qui a pris par la main le nationaliste noir surdoué jusqu’à la Maison Blanche. Ajoutez-y Rahm Emmanuel, sous-officier à Tsahal en cas d’urgence, fils d’un sectateur de l’Irgoun, aujourd’hui numéro deux à Washington et vous n’en aurez pas fait le tour. Ils pullulent autour d’un Barack Hussein qui dans sa jeunesse devait mettre Ben Gourion et Goering dans le même sac. Alors là, une supposition, vous êtes un Français normal ou un Arabe ou un Patagon, vous vous grattez la tête. Ok, chez vous, pas un virus d’antisem visible au microscope, mais, ne me dites pas, y a un lézard. Pourquoi eux et pas les Arméniens, les Finlandais, les Gitans ? Pourquoi eux ? Toujours eux ? Forcément, ça jase.
Les intellos dans ce pays, on les ramasse à la pelle. Universités, journaux et éditeurs ne savent plus qu’en faire. Mais au podium, ils ne sont que trois : BHL, médaille d’or, Finkielkraut et Gluksmann. Il aurait pu y en avoir un qui ne le soit pas. Il aurait pu… mais tous les trois le sont. Coïncidence ? On ne relève pas mais on tousse.
Notre diplomatie ? Rien de plus vieille France, n’est-ce pas ? Deux hommes à la barre. L’un, le président, l’est par la mère, l’autre, le ministre, par le père. Et je vous dis pas aux échelons inférieurs.
DSK ou Fabius auraient pu se trouver face à Sarko en 2007. Vous voyez le spectacle avec El Kabbache intervieweur ? Et Madoff ? Et le procès du Sentier. Et tous ces mafieux réfugiés à Tel Aviv ? Je ne vais pas vous infliger l’annuaire de la juiverie, ce serait limite équivoque et franchement de mauvais goût. Mais l’annuaire, ne vous la racontez pas, ils l’ont tous en tête. Et quand je dis ils, je pense vous, et malheur à moi, je pense moi. Le mauvais goût étant la chose au monde la mieux partagée, vous imaginez un peu tout ce que les gens ruminent, tout ce qu’ils se gardent pour eux. Je serais les gens, je bouillerais.
Dieu n’existe pas mais, grâce à Dieu, Israël existe. C’est un Etat comme un autre, non ? On a bien le droit de le « critiquer », non ? Un gouvernement criminel, assassin d’enfants, de vieillards, de femmes. Les faits sont parfaitement documentés, établis par la Croix-Rouge, des Israéliens honnêtes le reconnaissent eux-mêmes. Cet Etat doit être mis au ban des nations, ses dirigeants et ses soldats sanguinaires trainés devant les tribunaux et justement châtiés.
Israélites et Israéliens (appelez les comme vous voudrez, moi je confonds toujours) aiment Israël. Ils ne devraient peut-être pas mais les sentiments, vous savez, c’est comme la bandaison, ça ne se commande pas. Ils trouvent que les Autres y vont un peu fort. Les Autres y voient complicité pour ne pas dire collusion criminelle. Rien de plus logique.
La Russie a arraché à la Finlande, en 1945, la Carélie, le cœur sacré de la nation. Tous les Finlandais ont été expulsés de cette région peuplée désormais exclusivement de Russes. Vous avez entendu parler de la Carélie ? La Finlande est devenue un modèle de modernité (Nokia) et ne veut à aucun prix récupérer la Carélie même si on lui en fait cadeau. Trop de Russes. L’Azerbaïdjan musulmane a été amputée du quart de son territoire, le Nagorny-Karabakh au profit de l’Arménie en 1993. Tous les Azéris ont été virés. Vous situez le Nagorny-Karabakh ? Les Chinois ont barboté à la Malaisie musulmane la région de Singapour et en ont fait un pays somptueux. Les Malais n’ont eu qu’à s’en féliciter et ont tiré profit de l’essor singapourien. Un problème ? On peut recenser deux, trois douzaines de Palestine rien que sur notre planète. Aucune ne bouleverse les cœurs. Seul le mouchoir qu’ont investi les juifs (sûrement à tort), s’est incrusté sur la conscience universelle comme un meurtre déicide. Pas une âme qui n’ait son opinion sur la question, une opinion raisonnable : les juifs sont des tueurs d’enfants, chaque jour est là pour le prouver. On ne rappelle pas leur antique tradition infanticide, ce serait malpoli. Ce qu’on reproche à l’Etat juif, ce n’est pas d’être un Etat, c’est d’être juif.
Freud avait tout compris : le problème c’est le refoulement. L’antisémitisme hantait depuis des siècles l’esprit européen. S’il n’avait pas mal tourné avec Hitler il prospérerait encore, n’en doutez pas. Après les procès de Nuremberg, il est devenu délinquant, déshonorant écrivait Bernanos. On n’a tout simplement plus le droit d’être antisémite, vaut mieux être pédophile qu’antisémite. Et, effectivement, il a disparu du paysage.
Sérieusement, vous croyez que ces choses-là s’envolent par magie sous l’effet du verdict d’un tribunal mal embouché ? Matériellement, physiquement impossible. On l’est mais on ne veut pas l’être et on croit vraiment qu’on ne l’est pas donc on ne l’est plus mais on le reste et, pour traiter ce syndrome, depuis le décès du docteur Sigmund, la médecine de qualité se raréfie. Ne vaudrait-il pas mieux laisser les gens lâcher ce qu’ils ont sur le cœur. Plutôt que de m’accuser d’avoir égorgé mille trois cents mouflets en trois semaines, qu’ils m’assènent franco : Ta gueule ne me revient pas, casse-toi tu pues. Là, il y a de quoi causer. Peut-être qu’on n’arrivera pas à s’entendre et qu’il me faudra aller voir ailleurs si j’y suis, mais au moins je saurai pourquoi. La dernière fois que, pour le même motif, j’ai eu à m’expatrier, je n’y ai rien compris. Cette fois, on vit en démocratie, j’aimerais mieux qu’on s’explique. Pour le plaisir de la conversation.


mardi 3 février 2009

ELECTIONS ISRAELIENNES, Netanyahou, Livni et Barak sur la deuxième chaîne


Les trois principaux candidats en course pour les élections législatives Benyamin Netanyahou, Tsipi Livni et Ehoud Barak
se sont prêtés au jeu des questions-réponses posées par des internautes de la 2e chaîne de télévision israélienne.
Pour chaque question, le candidat avait 45 secondes pour formuler une réponse.

Un bref aperçu des principales déclarations et les promesses formulées à l'égard de l'électorat israélien.


Le premier invité est le chef de l’opposition Benyamin Netanyahou.
Dès le début, il revient sur le passé et souligne avoir « quitté le gouvernement d’Ariel Sharon au moment où celui-ci a procédé au retrait de la Bande de Gaza. Je ne conduirai pas d’autre retrait comme celui-ci ».
En 2005, Netanyahou c'était farouchement opposé au retrait de Gaza.
Une décision qui avait été prise à l'époque pour tenter une énième négociation de paix.
S’exprimant sur les conditions de vie de la population arabe israélienne, il a assuré vouloir
« investir dans plus de cinquante sites culturels. Mais la culture commence par l’éducation. Dans l’Etat d’Israël que je conçois, les enfants n’apprennent pas la ‘Naqba’ mais plutôt l’héritage israélien. Et dans mon gouvernement, le ministre de la Culture se lèvera et chantera l'Hatikva".
Une phrase qui n'est pas anodine et qui visait directement l’actuel ministre de la Culture et des Sports Ghaleb Majadle. Avant de céder sa place au candidat suivant, il a affirmé que « la menace iranienne serait sa première priorité".

"L’Iran n’aura pas la bombe atomique. Si je suis élu je formerai un gouvernement avec tous les partis sionistes pour relever les défis qui sont face à nous ».
Netanyahou sait que la question iranienne inquiète l'opinion israélienne, qui est bien consciente que l'Iran est l'un des principaux soutient du Hamas. Une délégation du Hamas, conduite par le leader terroriste Khaled Meshaal, s’est rendue d'ailleurs ce lundi à Téhéran dans le cadre d’une tournée régionale visant à renforcer le mouvement palestinien après la guerre menée contre Israël. Une visite qui intervient alors qu’un proche du pouvoir iranien a publiquement avoué l’implication de son pays dans l’armement du Hamas. Israël et les Etats-Unis ont accusé l’Iran de fournir des armes, de l’argent et des formations militaires aux terroristes du Hamas à Gaza. Des accusations réfutées jusqu’à présent par la République islamique qui affirmait se contenter d’un soutien moral et politique.

Pourtant, Hossein Shariatmadari, représentant de l’Ayatollah, a déclaré le 1er février lors d’une conférence à l’Université de Téhéran qu’il faut « briser le tabou de l’armement de la résistance à Gaza ».

Le ministre de la Défense Ehoud Barak a été le second candidat à répondre aux questions.

Répondant à une question poignante d’un internaute qui lui demandait "pourquoi est-ce que le gouvernement avait oublié Guilad Shalit" ?, il a assuré que « nous n’oublions pas Guilad, pas un seul instant. Les chances de le voir libérer ont augmenté depuis la fin de l’opération militaire à Gaza. Nous ne négligeons pas cette question » (...) « Toutefois je ne pense pas qu’il pourra être libéré avant les élections, peut-être avant le départ d’Ehoud Olmert. Pour y arriver il faut prendre des décisions difficiles et je suis prêt à le faire ».
La question de la libération du soldat franco-israélien est aussi une question sensible car en Israël Guilad est le symbole de cette jeunesse qui sans en avoir le choix peut être mobilisée pour la guerre dès l'âge de 18 ans laissant les parents la majorité du temps complètement dépourvus. Interrogé sur la situation dans le sud d’Israël et sur sa réaction si le Hamas ne respectait pas la trêve et continuait à envoyer des roquettes il a répondu :
« Le Hamas a été frappé un grand coup. Nous faisons tout ce qui est actuellement possible pour stopper définitivement les tirs de roquettes sur Sdérot. S’ils essaient encore de nous provoquer, ils risquent de souffrir énormément. Il ne faut pas oublier que la menace ne s’arrête pas là et qu’elle va jusqu’en Syrie et en Iran ».
Avant de quitter l'émission il a ajouté qu’il avait les capacités d’être Premier ministre, mais que s’il n’était pas élu, il travaillerait au service d’Israël dans l’opposition et que cette idée ne le dérangeait pas.

Le tour est ensuite venu de la ministre des Affaires étrangères et également chef du parti centriste Kadima.
Tsipi Livni qui était la dernière à prendre la parole, s'est exprimée sur les conséquences du retrait de Gaza en 2005. Elle est revenue sur les conditions dans lesquelles vivent les délogés du Gush katif depuis le démantèlement. Tsipi Livni a assuré que si elle est élue, elle travaillerait activement à l'amélioration de la vie de ces populations.

« Le retrait n’était pas une erreur. J’ai pris une décision difficile en soutenant ce retrait. C’était difficile de demander à des citoyens d’Israël de partir de chez eux mais c’était juste. Imaginez ce qui aurait pu se passer lors de l’opération militaire à Gaza si des civils israéliens y vivaient toujours ? ».
À la question d'un internaute qui lui demandait si elle envisage d'annuler les budgets des yéshivot, les écoles talmudiques la chef du parti Kadima a assuré que non.
« Mais j’envisage de promouvoir une législation qui récompense les personnes qui contribuent à la nation via le service militaire obligatoire, par exemple», a-t-elle confirmé.
La ministre des Affaires étrangères ne veut pas diminuer les subventions des écoles talmudiques, craignant sûrement une levée de boucliers chez les orthodoxes (qui refusent pour la plupart de faire le service militaire).
Dans le même temps, elle a affirmé ne pas être opposée à l’idée de siéger dans un gouvernement avec le parti orthodoxe séfarade Shaas.

« Si le Shaas accepte le programme que je décide, ils peuvent parfaitement intégrer mon gouvernement. Du moment qu’ils n’essaient pas comme dans le passé d’extorquer de l’argent ou qu’ils ne me demandent pas de cautionner la discrimination envers les femmes dans les tribunaux rabbiniques » a-t-elle précisé.

Répondant enfin à la question d’un jeune Israélien choqué du traitement réservé aux civils de la bande de Gaza, elle a soutenu la politique du gouvernement.

« Les résidents de Gaza ont fait un choix. Ils ont élu le Hamas. Israël doit se défendre contre le terrorisme et continuera de le faire. Je n’ai pas l’intention de signer un accord avec le Hamas. Je signe des accords avec ceux qui reconnaissent notre existence et qui ne soutiennent pas le terrorisme. Tsahal continuera d’aller chercher les terroristes là où ils se trouvent, même si malheureusement, cela signifie que des enfants et des femmes seront blessés ».

Comme l'analyse le journaliste Gil Mehaely :"Chef d’un parti qui deviendra très probablement le plus grand après les élections, “Bibi” Netanyahu pourrait facilement former une coalition classique avec les partis de droite, mais celle-ci ne peut accoucher que d’un gouvernement dépourvu de toute marge de manœuvre politique."
Autrefois, il n’aurait pas eu d’autre choix, dans la nouvelle configuration qui sortira des urnes, d’autres options pourraient être ouvertes, en particulier celle d’une “grande coalition” Bibi-Barak-Livni. "Et après tout, au-delà des apparences, la rupture ne serait pas si grande. Depuis qu’il est devenu en 1977 un parti de gouvernement, le rôle historique du Likoud aura été de légitimer et d’imposer les solutions conçues et envisagées par les courants pragmatiques du sionisme après avoir gagné des élections en promettant bien entendu le contraire. Pour la première fois depuis longtemps, un leader de la droite israélienne pourrait regarder ses électeurs dans les yeux, leur dire “je vous ai compris” et puis faire comme qui vous savez.
http://fr.youtube.com/watch?v=eGFpO5-3IFI

Israël : élections 2009 - les écologistes s'unissent aux religieux progressistes


Parmi les petits partis en liste qui se présentent
le 10 février prochain aux élections israéliennes, l’alliance des Verts HaTnoua Hayérouka avec
le mouvement religieux Meimad pourrait créer
la surprise.
Le mouvement Meimad, acronyme de "Médina yéoudite, médina démocratite, Etat juif, Etat démocratique” est considéré comme la “gauche religieuse” d’Israël, exigeant un compromis territorial avec l'Autorité palestinienne.


Pendant les deux dernières législatures (1999 et 2003), Meimad a fait liste commune avec le Parti travailliste (Avoda -travaillistes -gauche).

Pour les prochaines élections, le mouvement dirigé
le rabbin Michaël Melchior, a pris la décision de rompre son alliance traditionnelle avec
les travaillistes.

Meimad s’est donc allié aux écologistes du mouvement des Verts, HaTnoua Hayérouka.

"Nous voulons laisser une Terre propre aux générations futures”,



Le programme de cette nouvelle liste Hatnoua Hayérouka-Meimad prône “un Etat juif qui ne jettera pas aux oubliettes les vieux, les faibles, rescapés de la Shoah en même temps que les verres et les sacs en plastique”.

Beaucoup de survicants de l'Holocauste en effet connaissent aujourd'hui pour beaucoup la précarité, ainsi que nombreux retraités. Ce parti veut intégrer les "valeurs juives", "le respect de l’autre et de ses convictions” et mêle des aspirations écologistes.

Par ailleurs, l'idéologie universelle de la nouvelle liste “égalité des chances pour tout citoyen quelle que soit son origine” pourrait aussi attirer les Arabes israéliens dont Meimad s’est déjà fait le défenseur de leurs droits de minorité.



Pour les Israéliens qui hésiteront à voter pour un “grand” parti (Avoda, Likoud, Kadima), la liste présentée par l’alliance des Verts avec Meimad pourrait représenter pour les électeurs israéliens une opportunité. Notamment à l’heure où les problèmes écologiques menacent l’avenir de l’Etat juif comme un peu partout à travers le globle.

http://fr.youtube.com/watch?v=e8YfQw427nw&eurl=http://france-israel-amities-echanges.over-blog.com/article-27432485.html

lundi 2 février 2009

Le drame des juifs au Venezuela


La communauté juive du Venezuela fait face à une vague d'antisémitisme sans précédent jusqu'alors.

La grande synagogue de la capitale Caracas a été profanée vendredi dernier, quelques jours après un appel au boycott de magasins juifs.

Quinze individus ont fait irruption dans la synagogue où ils ont sérieusement endommagé l'arche sainte, des livres de prières ainsi que plusieurs pièces du bâtiment avant de souiller les murs avec des slogans antisémites tels que ?

Dehors les Juifs!?. Le président du Venezuela, Hugo Chavez, s'est contenté, hier dimanche, d'un semblant de condamnation de cette attaque avant d'en rejeter la responsabilité sur ses opposants politiques.

Cette déclaration est loin de rassurer les dirigeants des organisations juives, qui considèrent que cette agression était dirigée contre l'ensemble de la communauté juive du pays, qui compte près de 25 000 personnes.

Les actes antisémites perpétrés au Venezuela sont légitimés par le gouvernement et les médias', qui avaient déjà dénoncé fin janvier le président de la communauté Abraham Lévy Ben Shimol, au cours de son discours devant l'Assemblée du Congrès juif mondial à Jérusalem.




Pour l’ambassadeur israélien Shlomo Cohen, expulsé du Venezuela après l’offensive de Tsahal à Gaza, “il est évident que le régime de Hugo Chavez a engendré les conditions propices à l’antisémitisme en employant un ton antisémite dans le cadre de ses condamnations contre Israël”.



Le président vénézuélien n’a effectivement pas hésité à qualifier publiquement de “génocide” les opérations militaires contre les terroristes du Hamas. Sans mentionner une fois que des hommes, des femmes, des enfants, des citoyens juifs ne sont en rien responsable de la politique menée par le gouvernement israélien.

Force est de constater que l’opération “Plomb durci” n’était finalement que le prétexte pour le président Chavez pour rompre ses relations diplomatiques avec Israël.

Nul n'ignore en effet que depuis plusieurs années Hugo Chavez entretient des relations très étroites avec l’Iran, dont le président Ahmadinejad prône l’élimination pure et simple de l’Etat d’Israël…

L’avenir de la communauté juive au Venezuela semble aujourd’hui plus sombre que jamais: le Parlement s’apprête à adopter une nouvelle loi destinée à permettre au président Chavez de rester à son poste bien au-delà de l’année 2013…



La communauté internationale aurait tout intérêt à se mobiliser après de tels comportements qui font ressurgir de mauvais souvenirs.