Les chroniques d'Esther H

samedi 19 décembre 2009

Prisma presse : nouveau plan social, salariés et syndicat inquiets


Le groupe Prisma a annoncé un nouveau plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) à VSD après le comité d'entreprise exceptionnel vendredi 18 décembre. "Treize postes (sur une cinquantaine) sont concernés par ce PSE, qui reposera sur des départs volontaires", précise un représentant du CE. Cette annonce intervient deux mois à peine après la clôture d'un premier PSE ayant conduit à 45 départs. Malgré le lancement d'une nouvelle formule en avril 2009, le groupe ne parvient pas stopper "l'érosion des ventes (-10 % au premier semestre, DSH OJD juin 2009 : 159 200 exemplaires)".

Vendredi matin devant le siège social de la rue Daru, à Paris, les salariés soutenus par les syndicats SGJ-FO, SNJ, CGT, sont inquiets et en colère. Il reproche à la direction et à l'éditeur des pôles Actualité-People et Télévision, Philippe Labi, une mauvaise gestion du titre VSD.

"Il n'y a eu aucune concertation des équipes pour le lancement de la nouvelle formule de VSD, et maintenant ce sont les salariés qui vont payer les erreurs de la direction, et de l'éditeur c'est un scandale", lance un journaliste.


"VSD complétera son offre éditoriale avec une formule enrichie qui verra le jour début 2010. Le nouveau projet éditorial de l'équipe de VSD vise à accentuer ses points forts et sa différenciation pour les lecteurs et les annonceurs du secteur.", note la direction de Prisma Presse.

Les trois piliers du titre, info, week-end et loisirs vont être renforcés avec une sélection de télévision.

Prisma Presse, qui est le premier diffuseur de presse télé en France, envisage donc de développer dans l'hebdomadiare, une sélection d'une vingtaine de pages réalisées avec le concours Prisma TV, rédaction interne spécialisée dans l'actualité de la télévision et la réalisation des grilles de programmes.

Le CE d'entreprise de l'UES Prisma Presse s'inquète du plan de sauvegarde de l'emploi mis en place par l'entreprise qui va toucher, en premier temps, les salariés de VSD.

Ce plan de réduction des effectifs est le troisème dans le groupe en 2009.

L'intersyndicale FO, CGT, SNJ pense que "ce projet, loin de soutenir et de garantir la perennité du titre, va amoindrir, en introduisant les grilles de programmes télévisés, le contenu rédactionnel et l'intérêt du titre. Affaiblir les effectifs contribue à affaiblir la ligne éditoriale."

"De plus, les grilles de programmes que la direction envisage d'insérer dans VSD, seront fournies par la rédaction de Prisma TV, une rédaction déjà à flux tendu", déclare un syndicaliste.

"La rédaction de PTV vient de subir une réorganisation au mois de novembre 2009 et les salariés de cette rédaction vivent mal ces changements. Les syndicalistes et les élus ont été contactés ces dernières semaines par des salariés en souffrance, qui se plaignent des conditions de travail et de certaines irrégularités au Code du travail. Nous avons d'ailleurs alerté le CHSCT", ajoute une élue.

Le mécontentement semble donc général chez Prisma Presse. Le 2 décembre dernier, la rédaction du magazine VSD a voté "le principe d'une motion de défiance" et adressé une ""lettre ouverte" au gérant de Prisma Presse Rolf Heinz ainsi qu'au directeur général Pierre Riandet" pour s'opposer à ce projet éditorial destiné à relancer le titre. Selon la Société des journalistes de VSD et l'intersyndicale FO-SNJ-CGT, "ce projet low cost d'un contenu éditorial au rabais" est en contradiction "absolue avec la volonté de "monter en gamme" mais aussi totalement contraire avec l'impératif de gagner de nouveaux lecteurs".

La direction semble insinuer que les treize postes "sacrifiés" sauvegarderont l'emploi dans l'entreprise.

Les syndicats affirment eux"que ces mesures ne sauvegarderont en rien l'emploi, mais aggravera la situation de VSD en réduisant son intérêt pour les lecteurs et aggravera le stress et les conditions de travail à Prisma TV".

Insatisfait par ce plan, le comité d'entreprise a décidé de consulter ses experts (comptable et avocat) pour avoir une juste appréciation sur la qualité et la quantité des documents fournis par la direction.

Affaire à suivre...

Parachute doré à Prisma Presse

Fabrice Boé l'ancien patron négocierait un parachute doré de 3 millions d'euros. Alors que l'entreprise de presse est touchée par un plan social, l'ancien patron Fabrice Boé empocherait 3 millions d'euros sur le dos des salariés...



Les délégués syndicaux FO et CGT ont appris en début de semaine que Fabrice Boé, qui a quitté ses fonctions de gérant-président chez Prisma Presse depuis le 1er octobre 2009 et qui devait être rattaché à la direction de Gruner + Jahr, maison-mère de Prisma négocierait son départ pour une prime de 3 millions d'euros alors qu'un guichet de départs volontaires (45) est ouvert encadré dans le cadre d'un PSE, que tous ces postes ne seront pas remplacés renforçant les conditions de travail de plus en plus difficiles pour les rédactions.

Ce prochain départ intervient alors que Prisma Presse sous la direction de Fabrice Boé a vu son résultat opérationnel être divisé par deux au premier semestre, à 55 millions d'euros, après une chute de 20% des recettes publicitaires sur les cinq premiers mois de l'année. Ah, la crise ! Elle a bon dos et n'a pas le même impact pour tout le monde.


Monsieur Boé qui pendant toute l'année n'a cessé de répéter "que les efforts d'économies engagés permettraient de limiter la baisse de résultat pour l'année 2009" n'aurait donc aucune objection désormais pour empocher sur le dos des salariés 3 beaux millions d'euros...


Rappelons que Prisma Presse à engager un plan de 45 départs volontaires (licenciements économiques encadrés par un PSE) portant sur les activités internet, marketing et publicité.


Par ailleurs, Fabrice Boé a été confronté cette année à un conflit social né du déménagement de Prisma Presse.
Alors qu'il souhaitait installer le groupe à Asnières, il a dû changer de lieu en raison d'un fort mouvement de protestation des salariés, des syndicats et des menaces de grèves, pour retenir une installation à Gennevilliers, prévue pour la fin 2010. En outre, le lancement du mensuel Femmes, en 2008, rencontrerait un succès mitigé.

Une prime "dorée" de 3 millions d'euros est un scandale dans le contexte actuel ! Cette année pendant les négociations sur les salaires lorsque les syndicats ont demandé 100 à 150 euros d'augmentation notamment pour les plus petits salaires la direction a répondu : " qu'en période de crise une pareille demande était immorale"...

Force est de constater en effet que nous n'avons pas tous le même niveau de morale, ça c'est sûr !

La nouvelle se confirmant le syndicat FO et le syndicat CGT appellent les salariés à des rassemblements devant la direction, à Paris.

lundi 6 avril 2009

Démocratie malade ou quand l’indépendance de la presse est bafouée


Dans l’histoire de notre démocratie, rarement l’un des droits fondamentaux des citoyens, à savoir l’accès à une information de qualité, intègre, pluraliste et indépendante, n’a autant été menacée. La situation désormais est grave.

Force est de constater que les exemples ne manquent pas ; La mainmise sur les médias de quelques grands industriels, Lagardère, Bolloré, Bouygues… , dont les liens avec le pouvoir en place ne sont plus à démontrer, est une situation quasi unique en Europe et intolérable pour la bonne santé de notre démocratie et pour l’exercice de notre profession, défiée par ces nouveaux patrons de presse pour qui seule ne compte rentabilité et profit.


L'heure est aussi à la concentration. A la création de groupes intervenant à la fois dans la presse quotidienne, nationale et régionale, la télévision (Bolloré), les radios et le secteur numérique : sites internet… et dont les intérêts commerciaux d’activités parrallèles ne sont pas négligeables.



TF1, par exemple, contrôlée par Bouygues, est en position dominante, représentant plus du tiers de l’audience totale de l’ensemble des chaînes de télévision en France. Le groupe Bouygues dépend de contrats d’Etat, de collectivités locales, dans ses activités de bâtiment, de construction.

Le groupe Lagardère contrôle en propre cinq chaînes de télévision et produit et distribue des programmes pour la télévision. Lagardère dépend de commandes de l’Etat dans le domaine de l’armement.


La concentration connaît la même ampleur dans le secteur de la presse écrite :

Lagardère, également présent dans l’armement, a aussi une position dominante dans la presse au travers de Hachette-Filipacchi (Paris-Match, Elle, le Journal du Dimanche…), Bernard Arnault et les Echos…

Comment garantir l’objectivité totale de ces titres au regard des agissements des opérateurs du CAC 40, et les accointances affirmées des principaux patrons de presse avec le pouvoir politique en place.


En outre dans la plupart de ces entreprises de presse, la diminution des coûts est le seul critère qui vaille, le dumping social l’outil de référence.

Alors au fil du temps, les titres sont fermés et de nombreux emplois de journalistes supprimés. Restructurations et plans sociaux se succèdent à un rythme infernal.

Pour les journalistes qui survivent dans les rédactions, les pressions sont énormes. La censure s’imposant de plus en plus brandissant pour unique défense les contraintes commerciales. Ce vent néolibéral qui souffle sur la presse française accable notre profession et met en danger notre démocratie et ses fondements.

Nous devons farouchement défendre le pluralisme ménacé par ces mêmes propriétaires, défenseurs de la pensée unique, qui concentrent entre leurs mains la majorité des médias français.




Les journalistes n’ont aucune vocation à diffuser une information, un message au profit d’un groupe d’intérêt. L’information ne doit en rien se confondre avec communication voire propagande, nos titres ne sont pas des « marques ».

Le Conseil de l’Europe invitait au début des années 2000 les « Etats membres a encourager les médias à renforcer l’indépendance éditoriale et d’autres moyens d’autorégulation. » Il a lui-même affirmé que « l’exercice libre et sans entrave des libertés journalistiques est vital pour la libre formation des opinions et des idées ».

mardi 31 mars 2009

Les mauvaises raisons d'un succès de librairie, par Eric Marty

Tout le monde se souvient de quelques énoncés qui, jadis, firent scandale : selon une rumeur venue d'Europe, les chambres à gaz n'avaient jamais existé, selon une autre, émanant du monde arabe, le Temple juif de Jérusalem était une invention des colons sionistes, malgré son attestation par le Coran décrivant Jésus y priant "debout".

Mais avec le siècle qui vient, et qui s'annonce comme redoutable, on aura compris que ces négations-là ne relevaient que du détail. Le livre de Shlomo Sand, Comment le peuple juif fut inventé : de la Bible au sionisme (Fayard, 2008), règle la question de manière définitive. Le peuple juif n'existe pas : divine surprise !

Inutile de faire l'apprenti chimiste pour déclarer l'innocuité du Zyklon B, inutile de jouer à l'archéologue pour faire du Mur des lamentations une excroissance de la Mosquée Al-Aqsa, car si le peuple juif n'est qu'une invention du XIXe siècle sous le paradigme occidental de l'Etat-nation, alors la question est réglée. Certains pourront en conclure d'ailleurs qu'il est bien naturel qu'un peuple qui n'existe pas invente à l'infini des légendes pour attester sa pseudo-existence.

Ce n'est pas ici le lieu de dénoncer les confusions, et surtout le caractère naïvement massif de la thèse du livre de Shlomo Sand. Des spécialistes l'ont fait. Il s'agit de l'oeuvre d'un historien autodidacte dont les informations sont de seconde main, qui mêle les approximations à des choses connues, mais qui sont présentées sous l'angle biaisé de découvertes sulfureuses.

Sand présente le fait qu'il n'y a pas de race juive comme une découverte qui fait du peuple juif une invention historique. Mais ce faisant, il confond deux catégories étrangères l'une à l'autre, celle de "race" et celle de "peuple". La tradition d'Israël n'est pas une tradition raciale comme la Bible l'atteste (l'épouse non juive de Moïse, Séphora, Ruth, l'étrangère, ancêtre du roi David), tradition perpétuée par l'actuel Israël, comme tout visiteur peut le constater en admirant dans le peuple juif son extraordinaire pluralité : juifs noirs, jaunes, blancs, orientaux, blonds, bruns... La substitution race/peuple est révélée par le titre : Comment le peuple juif fut inventé... Or tout le livre consiste à vouloir prouver que les juifs actuels ne sont pas "génétiquement" les descendants des Hébreux.

On dira que le peuple juif n'a jamais cessé d'être "inventé" : par Abraham, par Jacob, par Moïse... Mais aussi par chaque juif. Car l'invention même du peuple juif, loin d'être une preuve de son inexistence, est une preuve radicale - irréfutable - de la singularité radicale de son existence propre. Existence fondée sur le principe abrahamique de son invention ou de sa vocation, puisque cette existence est réponse à un appel.

CONCLUSION PERVERSE



Peuple unique en ce qu'il est fondamentalement logocentrique - lié au langage, lié au nom - et textocentrique, lié à un texte : la Torah. Que la filiation soit constitutive du peuple juif ne peut apparaître comme un élément ontologique. Le principe de filiation n'est que la régulation civile de l'existence historique de ce peuple, des conditions de possibilité d'une perpétuation qui autorise son inscription dans le temps chronologique, dans le temps de l'histoire humaine. Voilà pourquoi il y a un peuple juif, voilà pourquoi il n'y a pas de "race juive", même s'il est patent que les Cohen et les Lévy du monde entier ont quelques liens incarnés. C'est ce qu'on peut appeler très simplement la facticité juive : le fait d'être juif.

Le livre de Sand manifeste là l'indigence de son "épistémologie". Sand est un "moderne". Il voudrait devenir le Michel Foucault du XXIe siècle. Il espère, en proclamant que le peuple juif est une "invention du XIXe siècle", reproduire, en le mimant, le Foucault de jadis affirmant que l'homme était "une invention récente". Mais, pour Foucault, il était fondamental, à l'intérieur du discours philosophique moderne même, de réfléchir méthodiquement à cette "invention" dans les savoirs - l'homme - et de la déconstruire.

Or c'est sur ce point que le livre de Sand se révèle vide. Car s'il dénie aux juifs une aspiration, qu'ils n'ont jamais eue comme peuple, à se constituer en race, il ne déconstruit pas la notion de race. Au contraire, il lui confère, à dessein ou non, un statut de vérité qui se donne comme vérité ultime. En effet, la conclusion, proprement perverse, de son livre est d'attribuer au peuple palestinien ce qui a été dénié aux juifs, à savoir qu'ils sont - eux, les Palestiniens - les vrais descendants génétiques des Hébreux originaires !

Cet épilogue est le révélateur de la finalité du livre. On y trouve le principe mythologique de l'inversion dont le peuple juif est la victime coutumière : les juifs deviennent des non-juifs et les Palestiniens les juifs génétiques. On peut, dès lors, en déduire qui est l'occupant légitime du pays. En ne déconstruisant pas radicalement la notion d'héritage génétique, en en faisant, au contraire, bénéficier le peuple palestinien, Sand révèle tout l'impensé qui obscurément pourrit ce qu'il tient pour être une entreprise libératrice. Il montre que la méthode substitutive qu'il emploie est tout simplement mystificatrice, et ce d'autant plus qu'elle voudrait être au service de l'entente entre les ennemis.

Nier l'identité juive est une vieille marotte, aujourd'hui parasite obstiné de la pensée contemporaine. D'où vient ce vertige du négatif ? On l'aura compris en lisant le livre de Shlomo Sand : d'un désir obscur de faire des juifs de purs fantômes, de simples spectres, des morts-vivants, figures absolues et archétypales de l'errance, figures des imposteurs usurpant éternellement une identité manquante. Eternelle obsession qui, loin de s'éteindre, ne cesse de renaître avec, désormais, un nouvel alibi mythologique : les Palestiniens.


Eric Marty est écrivain et critique, professeur de littérature à l'université Paris-Diderot

lundi 30 mars 2009

Les États généraux de la presse écrite ou la grande mascarade libérale



Les patrons de la presse écrite refusent tout débat sur l’avenir de l’écrit aux syndicats de journalistes, pourtant les premiers concernés, depuis de nombreuses années.
Pour justifier leur attitude, ils présentent la perte de lectorat, baisse dans la diffusion et chute de la publicité comme une fatalité.
Ils ont préféré attendre la bénédiction du président de la République ultralibéral pour l’organisation des États généraux de la presse écrite.

Les Etats généraux de la «presse écrite, une grande réunion de patrons, d'éditeurs et si peu de représentants des travailleurs, de journalistes.
Ah oui ! Entre patrons on se comprend et on partage les mêmes ambitions !
Obtenir toujours plus. Plus d'aides, réviser les lois qui, à entendre ces messieurs, entravent le bon fonctionnement de leurs entreprises (loi Bichet), terminer le travail d’éradication de l’organisation syndicale des ouvriers du Livre et de casse du statut du journaliste, notamment.
Pour nombreux de patrons de presse, d'éditeurs et même certains proche de "socialistes de salon", refonder la presse, c'est circonscrire à légitimer leur politique ANTISOCIALE, et la faire entériner par monsieur Sarkozy.

Bref, les États généraux ne visaient ni à redonner de la crédibilité à l’information, ni à remettre en cause leurs politiques éditoriales.
L'unique but est économique.


Les préconisations des États généraux visent à sortir définitivement des règles issues de la Libération et du pluralisme d’idées pour mieux rentabiliser une multiplicité de titres monocolores.
C’est le triomphe de la financiarisation de la presse et une oui, une grave défaite pour notre démocratie.

Bien-sûr, il n'est pas facile d'assumer, surtout quand on est éditeur et que l'on se prévaut d'une certaine gauche, en qui les Français désormais ont du mal à adhérer, notamment pour le manque d'engagement en politique sociale.



Mais en s’en remettant au politique, les patrons de presse ont fait le choix de la soumission.

Les journalistes seront les premières victimes de cette proximité de leurs patrons vis-à-vis de la caste au pouvoir. L'opinion publique, sera l'autre victime qui va finir par perdre ses repères et au final sa confiance dans toute cette masse de médias.

Nicolas Sarkozy, en apportant la caution de la plus haute autorité de l’État à cette mascarade, porte une accablante responsabilité.

Il y trouve un intérêt immédiat pour lui-même, ses visées électorales et arrange à plus long terme ses amis, pour lesquels l’information est une source de profit.
Mais le Peuple n'est pas dupe. Le Peuple est en colère.
La grande majorité des syndicats avaient depuis longtemps mis en exergue les dangers de la concentration, de la précarisation plaçant l’information au rang de produit et donc conduisant à des politiques antisociales pour abaisser les coûts et doper les profits.

C'est le quotidien dans toutes les entreprises de presse, chez de nombreux éditeurs qui n'hésitent pas à pratiquer du dumping social notamment en termes de salaire.
La crise économique dont les salariés ne sont en rien responsables est utilisée comme prétexte pour permettre aux groupes de presse de lancer des plans de réduction d’emplois, virer les CDD, les pigistes... EXPLOITER.
Tant en presse quotidienne que Magazine.
Le journalisme va très mal...
Et si cette profession est sacrifiée, c'est notre démocratie qui souffre, ce sont les citoyens qui n'en peuvent plus.


Des droits d’auteur inaliénables et sécurisés

Le pôle Métiers du journalisme s’est approprié la question des droits d’auteurs des journalistes, excluant ainsi les autres pôles, et notamment celui qui était intitulé Presse et Internet, donnant ainsi la priorité à l’examen global de la problématique, plutôt qu’à un traitement partiel.

A la fin de ses travaux, le pôle présidé par Bruno Frappat a décidé de soutenir les propositions du document baptisé le Blanc, élaboré par le groupe de réflexion des droits d’auteur à l’issue de deux ans de discussions.

Pourtant, en notant que « la débat ne porte que sur la cession du droit patrimonial des journalistes, c’est-à-dire la question de la réutilisation de leurs productions », il se méprend.
Le droit d’auteur est unique ; droit patrimonial et droit moral sont, en effet, indissociables.
Réaffirmer que le droit moral ne saurait être remis en cause relève du vœu pieu.

En effet, on sait que, au quotidien, les articles et photographies notamment, œuvres de journalistes sont déjà soumis à des « retouches » plus ou moins importantes pouvant aller jusqu’à leur dénaturation complète, sans accord de l’auteur !
Le pôle Frappat prétend que « le groupe souhaite cependant dans sa forte majorité que soit mieux explicité le périmètre relevant de la cession automatique des droits » telle qu’elle est prévue par le Blanc.



Le Blanc a défini avec précision la publication de presse à laquelle une cession automatique pourrait être consentie.

Il exclut les groupes, mais il prend soin de laisser éditeurs et syndicats de journalistes régler certaines situations particulières « par voie contractuelle via la négociation collective ».
Les rédacteurs du Blanc n’ont pas envisagé de définition de « périmètres élargis ».
Enfin, le pôle Frappat se déclare « attaché à la pérennisation des accords individuels et collectifs existants et à leur principe » et préconise une « période de transition ».
De plus en plus les délégués syndicaux constatent que les accords individuels ont été le plus souvent imposés aux journalistes lors de la signature de leur contrat de travail, c’est-à-dire quand ils sont les plus faibles, et l'idée du Blanc est d’aboutir à des accords collectifs, soit dans la forme de presse, soit dans l’entreprise, sécurisés par la loi, pour éviter les effets pervers des contrats individuels imposés et restrictifs, voire injustes.

Le Blanc ayant pris soin de préciser que la cession automatique des droits durant la période de référence (à définir par vois contractuelle via la négociation collective) et couverte par le salaire est indissociable de l’existence d’une rémunération garantie aux journalistes en contrepartie des exploitations au-delà de la période de référence, toute autre solution ne saurait recevoir son assentiment.


Internet, la convergence numérique (textes, sons et images avec les mêmes supports) et l’émergence de médias en ligne «pure players » conduisent à bouleversements incontestables dans l’économie des médias, mais également dans la façon de produire de l’information...

La révolution technologique en cours ne doit en aucun cas être un prétexte pour une dérégulation sociale, un affaiblissement des critères éthiques et déontologiques ou pour la recherche des profits maximum grâce aux concentrations et à la marchandisation de l’information sur le web.
La prise de contrôle par des groupes financiers et/ou industriels des entreprises de presse et leur concentration ont en effet instauré une logique commerciale et concurrentielle dans les rédactions. Ce qui prime aujourd’hui dans toutes les entreprises de presse (écrite ou audiovisuelle et Web) ce sont les objectifs de vente (ou d’audience) et les recettes publicitaires.

Le marketing est plus important que la rigueur et la vérification de l’information, sa qualité et sa mise en perspective.
Le conséquence de cette politique éditoriale est la mise en doute de la crédibilité des journalistes.
C'est sans compter avec cette nouvelle logique de la vitesse et de l’instantané, imposée par la multiplication des médias de l’immédiateté, d’une part, et la politique de gestion des rédactions faisant de plus en plus appel à des journalistes précaires.

L'ensemble des journalistes syndicales, engagés au quotidien pour protéger le droit, défendre les plus précaires mais aussi les journalistes en postes, pensent qu’il est primordial et urgent de libérer les journalistes soumis à la pression économique et politique. C’est la raison pour laquelle, les syndicats militent pour la reconnaissance de l’équipe rédactionnelle, reconnaissance assortie de nouveaux droits en matière éditoriale.

Aujourd’hui, dans une société ultralibérale, où l’agenda est fixé par le président de la République et où le profit inscrit les nouvelles donnes de l’ordre social, les problèmes de déontologie ne sont brandis que pour faire diversion.
Ce ne sont pas des des chartes qui vont rendre sa crédibilité à l’information, mais la possibilité donnée aux journalistes pour se libérer des pressions des puissances d’argent.

samedi 21 mars 2009




Messieurs, Mesdames

les députés,

Le projet de loi

« création et Internet » Hadopi est actuellement devant les parlementaires.


Il comporte un volet spécifique concernant l’évolution du droit d’auteur des journalistes.

Ce projet remet en fait le droit d’auteur en question en prévoyant des modifications du

Code de la propriété intellectuelle et du Code du travail.

Les nouveaux articles, s’ils sont votés, transforment et réduisent le droit d’auteur :


- Article L.132-36 : le contrat de travail « emporte cession des droits d’auteur » : donc un journaliste, permanent ou non, devra par exemple écrire pour l’édition papier et le site internet d’un journal sans supplément de salaire.- Article L.132-37 : l’exploitation de l’œuvre du journaliste sur différent supports, dans le cadre du titre de presse défini à l’article L.132-35, a pour seule partie le salaire, pendant une période de référence fixée par un accord collectif, au sens des articlesL. 2222-1 et suivants du Code du travail. - Article L.132-40 : La rémunération de l’exploitation (pour le cas où elles existent) sera versée sous forme de droit d’auteur (régime Agessa)- Article L.132-42 : les droits d’auteur concernés n’ont pas le caractère de salaire (jusqu’à un maximum de 5 % du salaire annuel selon un amendement) : les cotisations ne seront pas versées à l’Urssaf. Pour les patrons, l’économie est importante : les cotisations seront ramenées d’environ 30 % à 1 %.Sous couvert de protéger la création, le projet de loi s’attaque donc en fait au droit d’auteur. Cette loi est conforme aux conclusions des états généraux de la presse préparées par le rapport Giazzi et exprimés par le Livre vert et le président Sarkozy à la mi-janvier.Il est donc indispensable de s’opposer à ce projet de loi.
Appel à la mobilisation de chacun d'entre-nous.


LETTRE OUVERTE AUX DEPUTES /
HALTE AU MASSACRE DE NOTRE PROFESSION DE JOURNALISTE
DEFENDONS NOTRE DEMOCRATIE


Messieurs, Mesdames les députés,


Syndicaliste, je tiens à vous alerter sur le danger pour notre profession de la loi Protection de la Création sur Internet, discutée à l'Assemblée nationale et qui repasse, à la fin du mois, plus connue sous le nom de loi Hadopi.

Je tiens par la présente à vous signifier mon opposition à cette loi, qui non seulement bafoue plusieurs principes de base de notre démocratie, comme la présomption d’innocence
(loi Française, elle-même basée sur l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme), l’obligation de séparation des fonctions judiciaires et administratives (article 13 de la Constitution française voté en 1790), ainsi que bien d’autres irrégularités qui en font dès aujourd’hui une loi d’exception.J'attire aussi votre attention sur la gravité de cette loi concernant les journalistes.
L’article L. 121-8 du Code de la propriété intellectuelle, issu de l’article 36 de la loi n°57-298 du 11 mars 1957 et non modifié depuis l’origine, prévoit que l’auteur d’un article de presse conserve, sauf stipulation contraire, le droit d’autoriser la reproduction ou l’exploitation de son œuvre sur un autre support que celui où elle a été divulguée au public pour la première fois. Il en résulte, en vertu d’une jurisprudence constante, que toute réutilisation, par un titre de presse, d’un article de l’un de ses journalistes sur un support différent – et notamment multimédia – du support d’origine est interdite.
En effet, le contrat de travail n’emporte, par lui-même, aucune dérogation aux droits garantis au journaliste, en sa qualité d’auteur, par le Code de la propriété intellectuelle.

Or, pour nombreux dirigeants d’entreprises de presse, cette situation est devenue selon eux « préjudiciable». Le nouveau modèle économique que prônent les patrons de presse est celui qui tend autour d’une diffusion d’un même contenu sur plusieurs supports, simultanément ou successivement : papier, Internet ou téléphone mobile.
On comprend pourquoi l’article L. 121-8 actuel du Code de la propriété intellectuelle est soumis à modification car l’ensemble des éditeurs ne veut plus recueillir l’accord explicite du journaliste pour chaque réutilisation de ses articles.

Afin de contenter le patronat dans le dessein de moins payer les journalistes, pigistes, auteurs et de contribuer ainsi à la précarisation de la profession, un texte de projet de loi propose de prévoir la possibilité, pour des accords collectifs, de faciliter l’exploitation numérique des œuvres de presse.Il pose notamment le principe selon lequel le contrat liant un journaliste professionnel à une entreprise de presse emporte cession à cette dernière, sauf stipulation contraire, des droits d’exploitation pour tous les supports du titre, dans des conditions déterminées par accord collectif.
Ce dispositif est issu de la très large concertation entre les dirigeants des quotidiens et des magazines durant les États Généraux de la presse écrite, orchestrés par le chef de l’Etat.
Force est de constater que loi Hadopi a été écrite dans l’unique intérêt de l’industrie de la culture et des grands groupes, qui désormais ne sont plus des hommes de presse, mais des financiers, proches, pour beaucoup d’entre eux, du pouvoir en place.

Cette loi menace les droits d’auteur des journalistes, profession garante de notre démocratie sacrifiée sur l’autel de la spéculation financière.
Dans l'entreprise où je travaille (deuxième groupe français en presse magazine), la direction qui a participé aux Etats généraux de la presse écrite,
a proposé un accord d'entreprise ridicule et honteux, nous signalant « qu'il fallait le signer car une loi bien plus dure allait être votée en début d'hiver».
C'est presque chose faite.
Les patrons de presse vont légalement encore plus exploiter les journalistes pigistes.
Notre profession sombre dans une précarité très inquiétante.Mes confrères et consœurs, et on peut facilement le concevoir, vont travailler pour gagner leur pain, assujettis à des hommes qui méprisent les bases de la démocratie, et qui n'ont qu'un objectif : dégager des dividendes pour les actionnaires.
Comment dans de pareilles conditions les journalistes peuvent-ils être les chiens de garde de la République ? Comment les journalistes pourront -ils être les garants de la démocratie alors qu'ils seront muselés et seront victimes du chantage à l'emploi...
Ce qui est déjà malheureusement d'actualité dans de nombreuses entreprises de presse.
Deux députés UMP, Madame Marland-Militello et Monsieur Kert viennent de déposer un amendement (N°1240), le 29 février dernier, au projet de loi Création et Internet concernant les droits d’auteur des journalistes.

L’amendement a été adopté par la commission des affaires culturelles à quelques jours du réexamen du projet de loi à l’Assemblée nationale.
Dans l’exposé sommaire de Madame Marland-Militello et Monsieur Kert, il est clairement noté :
« Il serait logique, voire naturel, que l’éditeur initial puisse utiliser ce travail collectif et donc soit le détenteur des droits sur tous les supports, comme c’est le cas dans d’autres pays, notamment aux États-Unis, sous réserve que cette détention soit clairement encadrée. S’il convient de préserver la législation française très spécifique des droits d’auteurs, elle doit être adaptée à l’environnement actuel. Le principe des droits d’auteurs doit être maintenu, mais également assoupli. C’est aussi l’intérêt des journalistes, qui risquent sinon demain tout simplement de perdre leur outil de travail ! »
Les syndicalistes connaissent cette tactique de chantage à l’emploi qu'utilisent certains patrons malhonnêtes, notamment lors des négociations, des accords collectifs.
Mais le comble, la honte cette fois c'est qu'on retrouve de pareils termes dans un amendement présenté en toute impunité devant le Parlement, et de manière fort discutable, discrètement glissé dans une loi qui fait déjà beaucoup parler d'elle.
Cette loi est un scandale ! L’amendement, qui ressemble étrangement à celui qui avait été déposé au Sénat par M. de Broissia l’été dernier, reprend tous les arguments patronaux exposés par le SPMI et le SPQR dans le rapport de Mme Giazzi et au cours des états généraux de la presse écrite. C’est-à-dire qu’il répond à toutes les exigences patronales et, au bout du compte, nie les nécessaires protections sur les œuvres des journalistes dans un contexte de marchandisation de l’information.C’est aussi clairement noté dans l’exposé du rapporteur :
« Il convient aujourd’hui d’agir. Le présent projet de loi est le bon support pour insérer des dispositions relatives aux droits d’auteur des collaborateurs de la rédaction d’une publication de presse. Cela nécessite d’adapter tant le Code de la propriété intellectuelle que le Code du travail, afin de garantir une plus grande sécurité juridique aux éditeurs de publications de presse ».
Une loi qui organise quasi-incognito une cession des droits aux employeurs sans garanties et contreparties (réf. amendement 1240).Tous les journalistes, pigistes, auteurs sont attachés à la défense du droit d’auteur et à la juste rémunération.
Depuis deux siècles, le droit d’auteur a toujours été destiné à défendre les petits auteurs contre les importantes « machines » à production,
c’est-à-dire les auteurs et les créateurs isolés, à travers leurs sociétés de gestion et de perception, contre les producteurs et les diffuseurs de l’industrie culturelle. Le droit d’auteur doit être respecté.
Nous devons tous nous mobiliser contre cette loi et contre l'attaque faites à tous les auteurs, journalistes...
Notre opposition à cette loi, notre colère doivent être entendues.
Nous vous demandons une rencontre et vous demandons de ne pas voter cette loi.
Je vous prie de croire, Messieurs, Mesdames les députés, à l’expression de mes sentiments respectueux.

mercredi 4 février 2009

La curieuse déontologie du Monde, vis-à-vis de mon grand-père par Alice Blaitberg



Dans son édition du 28 janvier 2009, le journal Le Monde publiait une lettre ouverte au titre accrocheur : « Effacez le nom de mon grand-père à Yad Vashem ».
L'écrit était signé « Jean-Moïse Braitberg, écrivain » et demandait, au nom de « l' humanité » que le nom de son grand-père, Moshé Brajtberg, déporté à Treblinka en 1942, soit effacé du Mémorial Yad Vashem en Israël pour protester contre le comportement « cruel » de l'armée israélienne contre les Palestiniens de la bande de Gaza.
Cette publication m'a choquée pour trois raisons. La première est que mon frère s'est approprié la mémoire de mon grand-père pour défendre ses opinions personnelles sans me demander mon avis ni celui des cousins et cousines avec lesquels nous partageons la même filiation.
La deuxième est que le Monde n'a pas mentionné l'appartenance de Jean-Moïse Braitberg à l'UJFP ?
Union juive française pour la paix- au sein de laquelle il milite depuis plusieurs années.
La troisième étant que, depuis plus d'un mois que l'opération « lead cast » a été lancée, je me suis opposée dans des discussions sur Internet et ailleurs au même type d'argument que développe mon frère dans sa lettre ouverte .
C'est précisément cette troisième raison qui me pousse à réagir publiquement alors que sur le premier point j'ai demandé un droit de réponse au directeur du « Monde » sans réponse de sa part à ce jour.
Je suis fondamentalement pacifiste, au sens littéral du terme ; je récuse toute forme de violence. Je suis évidemment horrifiée par les conséquences de l'offensive israélienne sur la population de Gaza et je suis choquée par les conséquences des attaques palestiniennes contre Israël.
Je ne les compare pas. Ma position, dans ce terrible conflit qui dure depuis trop longtemps et de soutenir toutes les initiatives qui vont dans le sens de la paix, de l'apaisement et du « vivre ensemble ».
C'est pourquoi j'ai été bouleversée par le déversement de haine sur le sol de mon propre pays, au prétexte de défendre la cause palestinienne.
Je dis bien « au prétexte » car nous sommes malheureusement témoins trop souvent de toutes sortes de guerres et de massacres qui ne déclenchent pas les mêmes passions que la guerre entre les Israéliens et les Palestiniens.
Il s'agit en fait d'une guerre millénaire, tantôt larvée, tantôt ouverte, entre Chrétiens, Juifs et Musulmans. Il s'agit en réalité d'une guerre de religions qui puise ses ressources dans le fanatisme de convictions intimes qui devraient demeurer intimes.
Un des fondements de cette laïcité dont notre République s'honore est précisément de séparer la sphère des croyances personnelles de celles des règles publiques. Vivre ensemble, c'est s'accorder sur des principes communs pour pouvoir jouir de sa liberté intime. L'anarchiste Bakounine a justement dit : « La liberté des autres étend la mienne à l'infini ».Or, depuis un mois, les lois, les règles et les usages qui régissent notre société ont été largement transgressés et bafoués sans que nos autorités publiques et morales interviennent clairement et énergiquement, laissant le chaos distraire notre peuple de ses misères quotidiennes.
Les insultes antisémites, les appels à la haine, les injures racistes et sexistes, les calomnies, les allégations mensongères, la désinformation, la mauvaise foi, la propagande et les mensonges par omission se sont disséminés et infiltrés dans tous les médias sans exception, qu'ils soient professionnels ou amateurs comme les forums électroniques. Il est tout de même curieux que autant de propos susceptibles de porter atteinte
à « l'ordre public » n'aient pas été sanctionnés par les autorités compétentes.
Pour ma part, je pense que ce qui paralyse les pouvoirs publics est la pensée « politiquement correcte » qui domine notre société profondément marquée par le catholicisme et sa dépendance, en tant que « Fille aînée de l'Église », du Vatican. Cette dépendance que le président Sarkozy s'est empressé de renforcer en se précipitant à Malte à peine élu et en se faisant adouber par le Pape, chanoine de Latran, en grande pompe.
La France est profondément, culturellement antisémite, le Juif occupant une place de choix dans sa parano quotidienne, son besoin de désigner un bouc émissaire pour renforcer l'unité nationale.
Cet antisémitisme, passif la plupart du temps, redevient actif à la moindre occasion. Son économie est très simple, elle vise à masquer les véritables pouvoirs politiques et financiers qui sont aux mains du Vatican et de ses relais occultes, l'Opus Dei et l'Ordre de Malte.
Ce dernier a dépensé en 2006, 900 millions de dollars, provenant en majorité de fonds publics. L'ordre de Malte met en avant son activité hospitalière pour détourner l'attention de son activité diplomatique très importante en tant qu'Ordre souverain siégeant aux Nations-Unis, accueillant les ambassadeurs de 102 pays, avec une représentation diplomatique à la Commission européenne et dans les principales capitales européennes.
L'ordre de Malte, fondé par les Croisés au XIème siècle a pour devise "Tuitio Fidei et Obsequium Pauperum", protection de la foi et service des pauvres » .
Ces mêmes Croisés qui, au nom de la foi ont massacré moult Juifs et Musulmans sur leur passage.
L'habileté diplomatique de l'Ordre souverain de Malte aujourd'hui consiste à contrôler la « Terre sainte » en noyautant les pays qui représentent à ses yeux le « berceau de la Chrétienté » : « la Terre sainte avec les pays de la Méditerranée orientale, le Liban, la Jordanie, la Syrie et l'Irak ». On notera qu'Israël, comme la Palestine, ne figurent pas dans la liste sinon sous le vocable « Terre sainte ».
Connaissant la réputation de subtilité diplomatique du Vatican à travers les âges, on ne peut douter de sa position qui serait de jouer l'islam contre le judaïsme, les Arabes contre les Juifs et les Palestiniens contre les Israéliens. Il n'est certainement pas neutre que la grande majorité des naissances palestiniennes se déroulent à l'Hôpital Saint Jean de Bethléem. Et comme j'ai mauvais esprit, j'irai jusqu'à suggérer que ce n'est sûrement pas dans cette maternité qu'on donne des conseils de régulation de naissances aux mères Palestiniennes, chair à canon oblige ?
Je me pose la question de comprendre pourquoi Le Monde a failli aux règles de déontologie journalistique en ne s'assurant pas que tous les descendants de Moshé Brajtberg approuvaient la requête publique de Jean-Moïse Braitberg et pourquoi il n'a pas mentionné sa qualité de militant de l'UJFP dont il exprime l'exacte idéologie.
Je ne voudrais pas accuser ce grand journal de lâches concessions vis-à-vis d'un lectorat en diminution, qu'il faudrait retenir à tout prix, et qui serait, dans sa majorité, favorable à ce que l'on fit feu de tout bois au nom du prêt à penser pro palestinien. Et pourtant, je crains que le journal
Le Monde n'échappe pas au conditionnement de la pensée, tout comme l'ensemble de la gauche chrétienne à laquelle le groupe Le Monde est lié par La Vie (anciennement « La vie catholique illustrée », le réseau de libraires religieuses « La Procure » (dont il vient seulement de se délester), « Le monde des religions », « Prier » et les éditions Desclée de Brouwer ( éditions chrétiennes).
Pour Le Monde publier la lettre ouverte d'un Juif outragé par le « nazisionisme » israélien tombait on ne peut mieux pour conforter son
« politiquement correct. De même, les autres Juifs qui désavouent la politique israélienne font le bonheur de tous ceux qui ont quelque intérêt à mener la guerre sainte. Le Groupe Le Monde vient de publier dans Télérama (origines catholiques également ) une interview de Shlomo Sand , cet historien israélien dont le récent ouvrage « Comment le peuple juif fut inventé » (Fayard, Paris, 2008) fait un tabac dans la mouvance pro palestinienne.
Le lobby catholique romain soutient aussiAIC ( Alternative news center,), association pro palestinienne basée à Jerusalem et financée par des organismes catholiques comme Diakona, CCFD, ICCO et Associazione Communita Papa Giovanni XXIII, etc.. qui s'est fait connaître à travers le dissident israélien Michael Warshawski auteur d'un billet véhément : « Non, non et non ! ? »
Mon analyse est évidemment circonstanciée puisque je suis personnellement impliquée à travers ma filiation, ma mémoire familiale et mes engagements personnels et que Le Monde a participé de cette interpellation. Toutefois, mon point de vue n'est pas exclusif d'autres regards qui privilégieraient, dans l'analyse du pro palestinisme qui sévit en France, l'impérialisme américain, la lâcheté des pays arabes, la montée de l'intégrisme musulman dans le monde, la culpabilité post coloniale de la France de gauche et son besoin de rassembler ses troupes, la crise économique mondiale, le besoin pour le Vatican d'arrêter l'hémorragie catholique en Europe, de même que l'orientation militaire d'Israël de la défense à l'occupation et critiquée par des Israéliens eux-mêmes, etc. etc.
En conclusion, je demanderai à nos citoyennes et citoyens de ne pas se laisser assommer par l'arbre qui cache la forêt.

http://www.ripostelaique.com/IMG/article_PDF/La-curieuse-deontologie-du-Monde.pdf

Ils sont partout !Les sémites, les antisémites et moi par Guy Sitbon


L’antisem, l’anti-antisem, Causeur en a ras la casquette. 93,7 % de l’espace public en est saturé, on n’en peut plus, ça suffat comme ci. Voilà mille ans que je et d’autres le pensent, la Lévy s’y met et pourtant ça ne va pas s’arrêter là, le four va continuer à chauffer, chauffer.
Il lève le doigt et il demande, pourquoi ? Pourquoi qu’on ne parle que d’eux, en bien, en mal et en voiture ? Prenez Obama, s’il y en un qui n’a rien à voir avec tout ce binz c’est bien lui, le pauvre. Pas un arrière-arrière petit cousin qui le soit. De ce côté-là, blanc comme neige l’Obama, innocent comme l’innocence. Fouillez ses origines, depuis Adam, pas une kipa à se reprocher. Un type, comment dire… normal. Eh bien, vous le croirez ou pas, ils l’ont embringué. La première à le détecter à Chicago c’est une Esther Goodman (un nom de ce genre). Elle a alerté son pote David Axelrod, prospère négociant en politique qui a pris par la main le nationaliste noir surdoué jusqu’à la Maison Blanche. Ajoutez-y Rahm Emmanuel, sous-officier à Tsahal en cas d’urgence, fils d’un sectateur de l’Irgoun, aujourd’hui numéro deux à Washington et vous n’en aurez pas fait le tour. Ils pullulent autour d’un Barack Hussein qui dans sa jeunesse devait mettre Ben Gourion et Goering dans le même sac. Alors là, une supposition, vous êtes un Français normal ou un Arabe ou un Patagon, vous vous grattez la tête. Ok, chez vous, pas un virus d’antisem visible au microscope, mais, ne me dites pas, y a un lézard. Pourquoi eux et pas les Arméniens, les Finlandais, les Gitans ? Pourquoi eux ? Toujours eux ? Forcément, ça jase.
Les intellos dans ce pays, on les ramasse à la pelle. Universités, journaux et éditeurs ne savent plus qu’en faire. Mais au podium, ils ne sont que trois : BHL, médaille d’or, Finkielkraut et Gluksmann. Il aurait pu y en avoir un qui ne le soit pas. Il aurait pu… mais tous les trois le sont. Coïncidence ? On ne relève pas mais on tousse.
Notre diplomatie ? Rien de plus vieille France, n’est-ce pas ? Deux hommes à la barre. L’un, le président, l’est par la mère, l’autre, le ministre, par le père. Et je vous dis pas aux échelons inférieurs.
DSK ou Fabius auraient pu se trouver face à Sarko en 2007. Vous voyez le spectacle avec El Kabbache intervieweur ? Et Madoff ? Et le procès du Sentier. Et tous ces mafieux réfugiés à Tel Aviv ? Je ne vais pas vous infliger l’annuaire de la juiverie, ce serait limite équivoque et franchement de mauvais goût. Mais l’annuaire, ne vous la racontez pas, ils l’ont tous en tête. Et quand je dis ils, je pense vous, et malheur à moi, je pense moi. Le mauvais goût étant la chose au monde la mieux partagée, vous imaginez un peu tout ce que les gens ruminent, tout ce qu’ils se gardent pour eux. Je serais les gens, je bouillerais.
Dieu n’existe pas mais, grâce à Dieu, Israël existe. C’est un Etat comme un autre, non ? On a bien le droit de le « critiquer », non ? Un gouvernement criminel, assassin d’enfants, de vieillards, de femmes. Les faits sont parfaitement documentés, établis par la Croix-Rouge, des Israéliens honnêtes le reconnaissent eux-mêmes. Cet Etat doit être mis au ban des nations, ses dirigeants et ses soldats sanguinaires trainés devant les tribunaux et justement châtiés.
Israélites et Israéliens (appelez les comme vous voudrez, moi je confonds toujours) aiment Israël. Ils ne devraient peut-être pas mais les sentiments, vous savez, c’est comme la bandaison, ça ne se commande pas. Ils trouvent que les Autres y vont un peu fort. Les Autres y voient complicité pour ne pas dire collusion criminelle. Rien de plus logique.
La Russie a arraché à la Finlande, en 1945, la Carélie, le cœur sacré de la nation. Tous les Finlandais ont été expulsés de cette région peuplée désormais exclusivement de Russes. Vous avez entendu parler de la Carélie ? La Finlande est devenue un modèle de modernité (Nokia) et ne veut à aucun prix récupérer la Carélie même si on lui en fait cadeau. Trop de Russes. L’Azerbaïdjan musulmane a été amputée du quart de son territoire, le Nagorny-Karabakh au profit de l’Arménie en 1993. Tous les Azéris ont été virés. Vous situez le Nagorny-Karabakh ? Les Chinois ont barboté à la Malaisie musulmane la région de Singapour et en ont fait un pays somptueux. Les Malais n’ont eu qu’à s’en féliciter et ont tiré profit de l’essor singapourien. Un problème ? On peut recenser deux, trois douzaines de Palestine rien que sur notre planète. Aucune ne bouleverse les cœurs. Seul le mouchoir qu’ont investi les juifs (sûrement à tort), s’est incrusté sur la conscience universelle comme un meurtre déicide. Pas une âme qui n’ait son opinion sur la question, une opinion raisonnable : les juifs sont des tueurs d’enfants, chaque jour est là pour le prouver. On ne rappelle pas leur antique tradition infanticide, ce serait malpoli. Ce qu’on reproche à l’Etat juif, ce n’est pas d’être un Etat, c’est d’être juif.
Freud avait tout compris : le problème c’est le refoulement. L’antisémitisme hantait depuis des siècles l’esprit européen. S’il n’avait pas mal tourné avec Hitler il prospérerait encore, n’en doutez pas. Après les procès de Nuremberg, il est devenu délinquant, déshonorant écrivait Bernanos. On n’a tout simplement plus le droit d’être antisémite, vaut mieux être pédophile qu’antisémite. Et, effectivement, il a disparu du paysage.
Sérieusement, vous croyez que ces choses-là s’envolent par magie sous l’effet du verdict d’un tribunal mal embouché ? Matériellement, physiquement impossible. On l’est mais on ne veut pas l’être et on croit vraiment qu’on ne l’est pas donc on ne l’est plus mais on le reste et, pour traiter ce syndrome, depuis le décès du docteur Sigmund, la médecine de qualité se raréfie. Ne vaudrait-il pas mieux laisser les gens lâcher ce qu’ils ont sur le cœur. Plutôt que de m’accuser d’avoir égorgé mille trois cents mouflets en trois semaines, qu’ils m’assènent franco : Ta gueule ne me revient pas, casse-toi tu pues. Là, il y a de quoi causer. Peut-être qu’on n’arrivera pas à s’entendre et qu’il me faudra aller voir ailleurs si j’y suis, mais au moins je saurai pourquoi. La dernière fois que, pour le même motif, j’ai eu à m’expatrier, je n’y ai rien compris. Cette fois, on vit en démocratie, j’aimerais mieux qu’on s’explique. Pour le plaisir de la conversation.


mardi 3 février 2009

ELECTIONS ISRAELIENNES, Netanyahou, Livni et Barak sur la deuxième chaîne


Les trois principaux candidats en course pour les élections législatives Benyamin Netanyahou, Tsipi Livni et Ehoud Barak
se sont prêtés au jeu des questions-réponses posées par des internautes de la 2e chaîne de télévision israélienne.
Pour chaque question, le candidat avait 45 secondes pour formuler une réponse.

Un bref aperçu des principales déclarations et les promesses formulées à l'égard de l'électorat israélien.


Le premier invité est le chef de l’opposition Benyamin Netanyahou.
Dès le début, il revient sur le passé et souligne avoir « quitté le gouvernement d’Ariel Sharon au moment où celui-ci a procédé au retrait de la Bande de Gaza. Je ne conduirai pas d’autre retrait comme celui-ci ».
En 2005, Netanyahou c'était farouchement opposé au retrait de Gaza.
Une décision qui avait été prise à l'époque pour tenter une énième négociation de paix.
S’exprimant sur les conditions de vie de la population arabe israélienne, il a assuré vouloir
« investir dans plus de cinquante sites culturels. Mais la culture commence par l’éducation. Dans l’Etat d’Israël que je conçois, les enfants n’apprennent pas la ‘Naqba’ mais plutôt l’héritage israélien. Et dans mon gouvernement, le ministre de la Culture se lèvera et chantera l'Hatikva".
Une phrase qui n'est pas anodine et qui visait directement l’actuel ministre de la Culture et des Sports Ghaleb Majadle. Avant de céder sa place au candidat suivant, il a affirmé que « la menace iranienne serait sa première priorité".

"L’Iran n’aura pas la bombe atomique. Si je suis élu je formerai un gouvernement avec tous les partis sionistes pour relever les défis qui sont face à nous ».
Netanyahou sait que la question iranienne inquiète l'opinion israélienne, qui est bien consciente que l'Iran est l'un des principaux soutient du Hamas. Une délégation du Hamas, conduite par le leader terroriste Khaled Meshaal, s’est rendue d'ailleurs ce lundi à Téhéran dans le cadre d’une tournée régionale visant à renforcer le mouvement palestinien après la guerre menée contre Israël. Une visite qui intervient alors qu’un proche du pouvoir iranien a publiquement avoué l’implication de son pays dans l’armement du Hamas. Israël et les Etats-Unis ont accusé l’Iran de fournir des armes, de l’argent et des formations militaires aux terroristes du Hamas à Gaza. Des accusations réfutées jusqu’à présent par la République islamique qui affirmait se contenter d’un soutien moral et politique.

Pourtant, Hossein Shariatmadari, représentant de l’Ayatollah, a déclaré le 1er février lors d’une conférence à l’Université de Téhéran qu’il faut « briser le tabou de l’armement de la résistance à Gaza ».

Le ministre de la Défense Ehoud Barak a été le second candidat à répondre aux questions.

Répondant à une question poignante d’un internaute qui lui demandait "pourquoi est-ce que le gouvernement avait oublié Guilad Shalit" ?, il a assuré que « nous n’oublions pas Guilad, pas un seul instant. Les chances de le voir libérer ont augmenté depuis la fin de l’opération militaire à Gaza. Nous ne négligeons pas cette question » (...) « Toutefois je ne pense pas qu’il pourra être libéré avant les élections, peut-être avant le départ d’Ehoud Olmert. Pour y arriver il faut prendre des décisions difficiles et je suis prêt à le faire ».
La question de la libération du soldat franco-israélien est aussi une question sensible car en Israël Guilad est le symbole de cette jeunesse qui sans en avoir le choix peut être mobilisée pour la guerre dès l'âge de 18 ans laissant les parents la majorité du temps complètement dépourvus. Interrogé sur la situation dans le sud d’Israël et sur sa réaction si le Hamas ne respectait pas la trêve et continuait à envoyer des roquettes il a répondu :
« Le Hamas a été frappé un grand coup. Nous faisons tout ce qui est actuellement possible pour stopper définitivement les tirs de roquettes sur Sdérot. S’ils essaient encore de nous provoquer, ils risquent de souffrir énormément. Il ne faut pas oublier que la menace ne s’arrête pas là et qu’elle va jusqu’en Syrie et en Iran ».
Avant de quitter l'émission il a ajouté qu’il avait les capacités d’être Premier ministre, mais que s’il n’était pas élu, il travaillerait au service d’Israël dans l’opposition et que cette idée ne le dérangeait pas.

Le tour est ensuite venu de la ministre des Affaires étrangères et également chef du parti centriste Kadima.
Tsipi Livni qui était la dernière à prendre la parole, s'est exprimée sur les conséquences du retrait de Gaza en 2005. Elle est revenue sur les conditions dans lesquelles vivent les délogés du Gush katif depuis le démantèlement. Tsipi Livni a assuré que si elle est élue, elle travaillerait activement à l'amélioration de la vie de ces populations.

« Le retrait n’était pas une erreur. J’ai pris une décision difficile en soutenant ce retrait. C’était difficile de demander à des citoyens d’Israël de partir de chez eux mais c’était juste. Imaginez ce qui aurait pu se passer lors de l’opération militaire à Gaza si des civils israéliens y vivaient toujours ? ».
À la question d'un internaute qui lui demandait si elle envisage d'annuler les budgets des yéshivot, les écoles talmudiques la chef du parti Kadima a assuré que non.
« Mais j’envisage de promouvoir une législation qui récompense les personnes qui contribuent à la nation via le service militaire obligatoire, par exemple», a-t-elle confirmé.
La ministre des Affaires étrangères ne veut pas diminuer les subventions des écoles talmudiques, craignant sûrement une levée de boucliers chez les orthodoxes (qui refusent pour la plupart de faire le service militaire).
Dans le même temps, elle a affirmé ne pas être opposée à l’idée de siéger dans un gouvernement avec le parti orthodoxe séfarade Shaas.

« Si le Shaas accepte le programme que je décide, ils peuvent parfaitement intégrer mon gouvernement. Du moment qu’ils n’essaient pas comme dans le passé d’extorquer de l’argent ou qu’ils ne me demandent pas de cautionner la discrimination envers les femmes dans les tribunaux rabbiniques » a-t-elle précisé.

Répondant enfin à la question d’un jeune Israélien choqué du traitement réservé aux civils de la bande de Gaza, elle a soutenu la politique du gouvernement.

« Les résidents de Gaza ont fait un choix. Ils ont élu le Hamas. Israël doit se défendre contre le terrorisme et continuera de le faire. Je n’ai pas l’intention de signer un accord avec le Hamas. Je signe des accords avec ceux qui reconnaissent notre existence et qui ne soutiennent pas le terrorisme. Tsahal continuera d’aller chercher les terroristes là où ils se trouvent, même si malheureusement, cela signifie que des enfants et des femmes seront blessés ».

Comme l'analyse le journaliste Gil Mehaely :"Chef d’un parti qui deviendra très probablement le plus grand après les élections, “Bibi” Netanyahu pourrait facilement former une coalition classique avec les partis de droite, mais celle-ci ne peut accoucher que d’un gouvernement dépourvu de toute marge de manœuvre politique."
Autrefois, il n’aurait pas eu d’autre choix, dans la nouvelle configuration qui sortira des urnes, d’autres options pourraient être ouvertes, en particulier celle d’une “grande coalition” Bibi-Barak-Livni. "Et après tout, au-delà des apparences, la rupture ne serait pas si grande. Depuis qu’il est devenu en 1977 un parti de gouvernement, le rôle historique du Likoud aura été de légitimer et d’imposer les solutions conçues et envisagées par les courants pragmatiques du sionisme après avoir gagné des élections en promettant bien entendu le contraire. Pour la première fois depuis longtemps, un leader de la droite israélienne pourrait regarder ses électeurs dans les yeux, leur dire “je vous ai compris” et puis faire comme qui vous savez.
http://fr.youtube.com/watch?v=eGFpO5-3IFI

Israël : élections 2009 - les écologistes s'unissent aux religieux progressistes


Parmi les petits partis en liste qui se présentent
le 10 février prochain aux élections israéliennes, l’alliance des Verts HaTnoua Hayérouka avec
le mouvement religieux Meimad pourrait créer
la surprise.
Le mouvement Meimad, acronyme de "Médina yéoudite, médina démocratite, Etat juif, Etat démocratique” est considéré comme la “gauche religieuse” d’Israël, exigeant un compromis territorial avec l'Autorité palestinienne.


Pendant les deux dernières législatures (1999 et 2003), Meimad a fait liste commune avec le Parti travailliste (Avoda -travaillistes -gauche).

Pour les prochaines élections, le mouvement dirigé
le rabbin Michaël Melchior, a pris la décision de rompre son alliance traditionnelle avec
les travaillistes.

Meimad s’est donc allié aux écologistes du mouvement des Verts, HaTnoua Hayérouka.

"Nous voulons laisser une Terre propre aux générations futures”,



Le programme de cette nouvelle liste Hatnoua Hayérouka-Meimad prône “un Etat juif qui ne jettera pas aux oubliettes les vieux, les faibles, rescapés de la Shoah en même temps que les verres et les sacs en plastique”.

Beaucoup de survicants de l'Holocauste en effet connaissent aujourd'hui pour beaucoup la précarité, ainsi que nombreux retraités. Ce parti veut intégrer les "valeurs juives", "le respect de l’autre et de ses convictions” et mêle des aspirations écologistes.

Par ailleurs, l'idéologie universelle de la nouvelle liste “égalité des chances pour tout citoyen quelle que soit son origine” pourrait aussi attirer les Arabes israéliens dont Meimad s’est déjà fait le défenseur de leurs droits de minorité.



Pour les Israéliens qui hésiteront à voter pour un “grand” parti (Avoda, Likoud, Kadima), la liste présentée par l’alliance des Verts avec Meimad pourrait représenter pour les électeurs israéliens une opportunité. Notamment à l’heure où les problèmes écologiques menacent l’avenir de l’Etat juif comme un peu partout à travers le globle.

http://fr.youtube.com/watch?v=e8YfQw427nw&eurl=http://france-israel-amities-echanges.over-blog.com/article-27432485.html

lundi 2 février 2009

Le drame des juifs au Venezuela


La communauté juive du Venezuela fait face à une vague d'antisémitisme sans précédent jusqu'alors.

La grande synagogue de la capitale Caracas a été profanée vendredi dernier, quelques jours après un appel au boycott de magasins juifs.

Quinze individus ont fait irruption dans la synagogue où ils ont sérieusement endommagé l'arche sainte, des livres de prières ainsi que plusieurs pièces du bâtiment avant de souiller les murs avec des slogans antisémites tels que ?

Dehors les Juifs!?. Le président du Venezuela, Hugo Chavez, s'est contenté, hier dimanche, d'un semblant de condamnation de cette attaque avant d'en rejeter la responsabilité sur ses opposants politiques.

Cette déclaration est loin de rassurer les dirigeants des organisations juives, qui considèrent que cette agression était dirigée contre l'ensemble de la communauté juive du pays, qui compte près de 25 000 personnes.

Les actes antisémites perpétrés au Venezuela sont légitimés par le gouvernement et les médias', qui avaient déjà dénoncé fin janvier le président de la communauté Abraham Lévy Ben Shimol, au cours de son discours devant l'Assemblée du Congrès juif mondial à Jérusalem.




Pour l’ambassadeur israélien Shlomo Cohen, expulsé du Venezuela après l’offensive de Tsahal à Gaza, “il est évident que le régime de Hugo Chavez a engendré les conditions propices à l’antisémitisme en employant un ton antisémite dans le cadre de ses condamnations contre Israël”.



Le président vénézuélien n’a effectivement pas hésité à qualifier publiquement de “génocide” les opérations militaires contre les terroristes du Hamas. Sans mentionner une fois que des hommes, des femmes, des enfants, des citoyens juifs ne sont en rien responsable de la politique menée par le gouvernement israélien.

Force est de constater que l’opération “Plomb durci” n’était finalement que le prétexte pour le président Chavez pour rompre ses relations diplomatiques avec Israël.

Nul n'ignore en effet que depuis plusieurs années Hugo Chavez entretient des relations très étroites avec l’Iran, dont le président Ahmadinejad prône l’élimination pure et simple de l’Etat d’Israël…

L’avenir de la communauté juive au Venezuela semble aujourd’hui plus sombre que jamais: le Parlement s’apprête à adopter une nouvelle loi destinée à permettre au président Chavez de rester à son poste bien au-delà de l’année 2013…



La communauté internationale aurait tout intérêt à se mobiliser après de tels comportements qui font ressurgir de mauvais souvenirs.

jeudi 29 janvier 2009


CRISE 2009 : La fin d’un monde ?




Fermetures d'usine, plans de restructuration, licenciements, départs forcés dit « volontaires » depuis le mois d'octobre, pas un jour ne passe sans que soit annoncé un plan social ou une mesure de chômage technique.




La crise aujourd'hui, c'est 2 millions de chômeurs et beaucoup plus de vies bouleversées.


La crise aujourd’hui est une honte pour les démocraties occidentales car le piège de la spéculation s’est refermé violemment sur des victimes qui sont pour l’ensemble les plus faibles du système.


La fin d’un monde est-elle annoncée ?


Les mesures du gouvernement pour pallier à la crise semble bien dérisoire face à des Français, qui aujourd’hui, loin de Matignon et de l’Elysée, loin des salons dorés de la République, ont du mal à finir les fins de mois, ont du mal à nourrir correctement leur famille.

Force est de constater que la France qui travaille, c’est celle qui se lève tôt et gagne encore moins d’argent qu’avant.


Comment vivre avec moins de 1 500 euros ?


Comment faire face à une vie qui augmente, à des prix de loyers qui dépassent l’entendement ?



Un Trois pièces à Paris :

1 300 euros en moyenne…


Peut-on m’expliquer comment une famille dela classe « moyenne », qui ne bénéficie d’aucune aide, fait-elle pour joindre les deux bouts ?



Et que dire des dérives dramatiques de notre système de santé.

Avec ses dernières propositions le gouvernement risque d’ajouter une crise sanitaire à la crise économique et sociale. Décès douteux, manque de places et de personnel, l'hôpital public souffre.

Pourtant les mesures de réorganisation proposées par la droite vont dans le sens de la privatisation.




Alors que l'exigence est d'assurer l'accès aux soins pour tous.




Et que dire de l’Ecole que le gouvernement par ses propositions met en échec.

Rien ne va plus… Monsieur Sarkozy et son ministre des Finances annonce un plan de relance…




Le sauveur tant attendu est-il donc arrivé ? Je ne le crois vraiment pas.


Ce plan de relance ne changera en rien le quotidien morose et parfois désespéré des Français.


Rien, si ce n’est peut-être la prime de 200 euros accordée aux personnes éligibles aux minima sociaux.


Pour la classe « moyenne » qui se paupérise de plus en plus, aucun coup de pouce.


Les Français doivent donc se contenter de voir leur pouvoir d’achat sombrer de jour en jour.


Baisser la TVA de deux points, par exemple, aurait permis de redonner immédiatement du pouvoir d’achat aux Français car cette mesure aurait un impact direct.
Mais je crois également qu’au-delà de l’efficacité des mesures ou des questions de timing, cette crise devrait être l’occasion de mener une réflexion sur notre système de protection sociale.




Il faudrait pouvoir le rendre plus réactif à la crise.


Nous allons vivre vraisemblablement des jours ou les travailleurs vont souffrir…



Et bien-sûr, les victimes de cette crise sont toujours les mêmes : les salariés précaires, les personnes en fin de contrat, les intérimaires, les petits artisans, les petits commerçants, les familles monoparentales, les retraités…


Il est certain que dans un tel contexte, la guerre aux chômeurs, déclarée par le gouvernement est totalement à contre-courant.

Ce n’est pas le moment de mettre la pression sur les demandeurs d’emploi pour qu’ils retrouvent un boulot immédiatement.


C’est une mascarade…



Les partenaires sociaux vont devoir être résistants et inventifs afin d’être force de proposition et endiguer l’hémorragie.


Nombreux sont les économistes qui annoncent une année 2009 terrible, pire, que ce que l’on croit.


La récession devrait toucher tous les pays.

L’OCDE et le FMI en effet rivalisent désormais de pessimisme dans leurs prévisions. La croissance française pourrait descendre sous le seuil des -0,5%. Le chômage devrait dans de pareilles circonstances s’accélérer. Si les pays émergents connaissent un brusque ralentissement économique le système va dérailler encore plus rapidement que prévu.

La relance du pouvoir d’achat pour les plus démunis, ceux qui en ont besoin pour vivre correctement doit passer aussi par la relance du logement social pour relancer un secteur en souffrance, un accompagnement des collectivités locales qui représentent des investissements publics et des mesures significatives pour ceux atteints par les licenciements ou qui risquent de l’être.

Les petites PME, les petits artisans doivent impérativement être aidés car beaucoup travaillent sans percevoir de salaires et ce parfois pendant des mois.




J’ai rencontré ces jours-ci des Français victimes de la crise.


Les mots sont édifiants.





Joseph a ouvert un petit snack dans le 17e arrondissement de Paris, il y a moins d’un an.

Joseph pensait juste gagner dignement sa vie.

Joseph aujourd’hui ne s’en sort pas.

Il est marié, papa de deux petits enfants.

Joseph quand il parle est abattu, sa voix est à peine audible
.« Ca fait six mois que je ne me verse pas de salaire, une fois que j’ai tout payé, il ne me reste plus rien. Je me lève tôt le matin, je suis ici à 8 heures 30 et je finis vers 24.00 heures. Et puis avec la crise c’est encore pire, les gens regardent à leurs dépenses. Ils n’ont plus les moyens de se payer un petit dîner à l’extérieur.
Hier soir, ma recette 66 euros… »

-« Mais comment faites-vous pour vous en sortir ? »

« Je ne m’en sors pas… Nous vivons à quatre dans 3O m2, ma femme à un petit job, elle garde des enfants et quelques aides, ce qui nous permet de payer les factures et des aliments de premières utilités, la galère ».

Joseph travaille en moyenne entre 13 et 14 heures par jour… Il me dit avoir voté Sarkozy à la présidentielle…

Je baisse les yeux… je n’ai rien à dire chacun ses opinions.

Mais Joseph a bien saisie mes pensées et ajoute
…« Sarkozy c’est de la poudre aux yeux, c’est un beau parleur, rien d’autre…Vous voulez que je vous dise, je me sens trahi».





Après avoir claqué la porte de son snack, j’allume une clope… Je suis révoltée…Désemparéé.


Dans les heures qui ont suivi, j’ai rencontré Michel…

Michel n’est pas commerçant, il est fonctionnaire à L’APHP, les hôpitaux de Paris…

Il a bientôt atteint l’âge de la retraite, il est paramédical et il lui arrive de soigner jusqu’à soixante patients par jour
.« C’est l’usine », avoue-t-il. "Comment voulez-vous travailler correctement dans de pareilles conditions?"


Michel a un salaire moyen de 2 300 euros net par mois… mais depuis quelques temps il a dû faire appel à ces fameux crédits revolving « revolver », me lance-t-il.




Je lui demande pourquoi avoir emprunté ?

Il me raconte alors sa vie, la perte de ses parents, son divorce, un infarctus il y a deux ans, tous ces accidents de parcours qui font qu’un jour on est largué.


Pour faire face, il a commencé à prendre une carte Cofinoga, puis une carte Cetelem, et encore une autre et une autre pour payer les intérêts des premières… Ces cartes sont très faciles à obtenir dans les grandes surfaces…

Le scandale c’est que les politiques n’ont jamais voulu réglementer de peur que ça sabre les chiffres de la consommation…


«Personne ne m’a prévenu que le TEG (taux effectif global) était de 19,6 %, je me suis

fait avoir »...

Il y a six mois Michel a monté un dossier de surendettement à la Banque de France.

Il est soulagé car le dossier à été accepté. « C’est dur pourtant, car je rembourse 1 100 euros par mois aux établissements de crédit, mais au moins je ne suis plus harcelé par les boîtes de recouvrement. Après la pension versée à mon ex-femme, mes impôts et quelques factures, il me reste 500 euros pour vivre.Heureusement mon fils me paye la complémentaire-santé et mon frère m’héberge, sinon je serais à la rue ».


Michel me confie que grâce à la solidarité familiale et à quelques amis, il a la chance d’avoir des habits neufs, qui pour beaucoup sont des cadeaux de Noël, sinon impossible de se vêtir…

Il avale son café, allume une cigarette et me dit gêné, les yeux qui pétillent : «
c’est mon seul plaisir, la clope ».

J’ai du mal à continuer l’entretien… Beaucoup d’émotion.

Je pense que dans un pays comme la France des histoires pareilles ne sont pas permises… Ne sont pas tolérables, ne sont plus tolérables.



Putain nous ne sommes pas en Afrique !…

Il y a de l’argent en France !



Qu’on cesse de nous faire croire le contraire.


Lors de ses vœux télévisés, le chef de l’Etat soutient que
« l’année 2008 a été dure pour tous les Français. »


Pour la plupart oui, mais pas pour tous les Français.

Non Monsieur Sarkozy !


Beaucoup de grands patrons, beaucoup de grands actionnaires n’ont jamais été aussi riches.




Et désormais, ils profitent de la crise pour continuer à s’enrichir.


Prétexte idéal pour réduire les coûts, les effectifs… Après le krach financier de l’automne dernier, les retombées sociales sont lourdes.


Les plans sociaux succèdent aux plans sociaux, partout il n’est question que de chômage technique ou de chômage tout court, de « dégraissage », de licenciements.




La crise frappe dur et injustement.


Le chiffre de 300 000 suppressions d’emploi en France entre le dernier trimestre 2008 et le premier trimestre 2009 est annoncé.


Le Bureau international du travail prévoit de 20 millions le nombre supplémentaire de chômeurs dans le monde.


Aux États-Unis, 700 000 postes de travail ont été supprimés pour le seul mois de décembre !


La précarité et l’appauvrissement se généralisent. Et la crise s’étend dans tous les domaines de la vie sociale, risquant de provoquer des catastrophes humaines.


Et pourtant...

2008 a été pour de nombreuses entreprises prestigieuses une année des profits records.

Comme l’a écrit la revue

Capital en novembre dernier, « les grands patrons ont touché ces derniers mois un véritable « jackpot ».
Quelques exemples :

Vincent Bolloré, à la tête de multiples entreprises dont Havas, et qui prête volontiers son yacht à notre président en cas de besoin, aurait touché près de 20 millions d’euros ;
Gérard Mestrallet p-dg de Suez qui vient de fusionner avec GDF, aurait perçu 12 millions d’euros grâce à ses stock-options ; François Pinault serait à la tête avec 259 millions d’euros.

L’assureur Jean-Pierre Thierry (Allianz-Agf) encaisse lui 23 millions d’euros.

Quant à Bernard Arnault p-dg et actionnaire principal de LVMH qui bénéficierait de 376 millions d’euros.

Connaissent-ils la crise ?




Et que dire des firmes du CAC 40 qui ont engrangé en 2008 des bénéfices records.


Elles ont fini l’année avec des résultats supérieurs en moyenne de 12% par rapport à 2007 et des profits en hausse sur 2007 de 2,2 milliards d’euros (Étude Cabinet PWC pour Le Monde).




Qui disait que la crise était dure pour tout le monde ?


Dans ce contexte de crise ces patrons du Cac 4O non contents d’amasser des sommes colossales, n’ont aucun scrupule à prendre prétexte de la crise pour opérer des réductions d’effectifs, des arrêts de missions d’intérim, des dispositifs de chômage technique.

A chaque fois, la crise a bon dos.

En vérité, certaines de ces directions ont fait le choix des actionnaires, grassement rétribués, contre les salariés, sacrifiés.


Il est temps de prendre de nouvelles mesures, mais celles-ci devront favoriser la majorité et non pas quelques privilégiés.


Détaxer par exemple les petits artisans et les petites PME pour leur permettre de conserver les emplois et d’investir.




Taxer massivement en revanche la spéculation et les mouvements de capitaux spéculatifs.




Plusieurs types de taxes devraient en effet être mises en place de toute urgence si on veut freiner la dégradation croissante à laquelle on assiste.

L’activité financière dont l’action prédatrice est largement démontrée par la crise financière actuelle devrait être taxée.



Près de 5 000 milliards de dollars chaque jour d’opérations de change et de bourse ne supportent pratiquement aucune taxe.


Il est temps aussi de fermer les paradis fiscaux. La stabilité financière exige en outre que soient interdits les paradis fiscaux.





Urgent que l’argent aille aux salaires, à l’emploi et aux systèmes publics de sécurité sociale.


La mise en œuvre de toutes ces dispositions ne présente guère de difficultés techniques insurmontables.

Seul demeure un obstacle de taille, la volonté politique. Celle-ci devra être le fait des citoyens qui décideront d’imposer à leurs gouvernants de s’engager dans cette voie nouvelle.





Une volonté politique qui devra s’inscrire dans une démarche de construction des droits de l’Humain et non de l’argent et du profit.

Cette démarche est indispensable désormais parce que le monde est confronté une crise globale.

La crise de la globalisation.


Cette crise est d’autant plus dangereuse qu’elle révèle des déséquilibres systémiques, qui s’inscrivent dans le court terme, et si aucune mesure sérieuse et raisonnable n’est prise elle s’inscrira dan le long terme.

Les conditions de vie dans le présent et dans le futur sont menacées par les inégalités sociales intolérables.

Le néolibéralisme a exacerbé ces contradictions.

La fin d’un monde est annoncée… Cette crise doit être l’occasion pour les politiques de fixer les limites dans lesquelles les sociétés humaines évolueront.

mardi 27 janvier 2009

Quand l'infamie antisémite continue


-1 dégradation volontaire du véhicule de M. Ab. A Fontenay Sous Bois, dans la nuit du 24 au 25/1/09 selon le propirétaire , c’est la présence d‘un livre d’hébreu oublié sur un siège qui a motivé l’acte antijuif des auteurs.
2-Degradation d’un autre véhicule à Fontenay Sous Bois, dans la nuit du 24 au 25/1/09 . Selon le témoin le ou les auteurs ont détérioré le véhicule d’un autre propriétaire pensant qu’il s’agissait du véhicule de la famille juive visée.
3-Dans la nuit du 24 au 25/1/09 les vitres d’un restaurant cacher de Paris 12 ont été brisées. Ce restaurant avait déjà fait l’objet à 4 reprises de jets d’excréments sur sa devanture. L’auteur interpellé a été relâché.
Le BNVCA a recommandé à ceux qui ne l’ont pas encore fait , de déposer plainte au commissariat de police.

Journaliste en CRISE

















Cet après-midi notre Président-directeur-général est venu nous souhaiter ses vœux (sincères) de début d'année...
Il était accompagné de toute sa cour d'éditeurs, de directeurs de publication, qui se prétendent encore des journalistes et qui ne font qu'assassiner le journalisme chaque jour encore un peu plus ...

Ces patrons de presse, pour qui la liberté d'opinion n'a plus guère d'importance face au "bonus" de fin d'année, ont l'air bien déterminé à conserver leurs avantages au détriment de tous les salariés, journalistes compris.

"Nous attendons de vous des efforts pour faire face à la crise...
(elle a bon dos la crise !)...

Certains la diraient salutaire.
Moi je suis dépitée, et je trouve cette crise que je traverse comme journaliste bien inquiétante.


Le journalisme n'a jamais paru aussi fragile.
La profession est interpelée sur l’exercice de son métier à un moment où les médias dans leur ensemble subissent une crise de confiance et de crédibilité.
Et comment parler de crédibilité et de confiance quand la majorité de ses patrons de presse sont pieds et mains liés à de grands groupes financiers ou industriels ?
"Non, ton sujet, incompatible avec tel annonceur...".

IN.FOR.MATION... LIBER...quoi ?ah oui LIBERTE de la presse...
Je n'en suis même plus sûre... Rien ne symbolise mieux le désarroi de la presse en France, confrontée à une baisse alarmante de sa diffusion, que la récente disposition du quotidien Libération, jadis maoïste, à favoriser la prise de contrôle de 37 % de son capital par un célèbre groupe bancaire.

Il y a quelques temps encore, le groupe Socpresse, qui édite Le Figaro et des dizaines de journaux régionaux, a lui-même été acquis par un fabricant d’armes, M. Serge Dassault.
Et l’on sait qu’un autre industriel de l’armement, M. Arnaud Lagardère, possède déjà le groupe Hachette qui détient de nombreux titres prestigieux comme Elle, Parents, Première, Match et des quotidiens régionaux.

Le p-dg annonce une chute probable de la diffusion... "Inquiétant".
Oui, inquiétant car je crains, bien-sûr des licenciements, mais pire pour notre démocratie, je pense, que si cette baisse de la diffusion venait à se poursuivre, la presse écrite indépendante risquerait peu à peu de tomber sous le contrôle d’un petit nombre d’industriels – Bouygues, Dassault, Lagardère, Bolloré, Bertelsmann... – qui multiplient les alliances entre eux et menacent le pluralisme, la liberté d'expression. Ne faut-il donc pas s'inquiéter ?
Je trouve mes collègues pour la majorité tellement résignés ?!

En raison du rôle fondamental, de la place que tient le journalisme dans la vie intellectuelle française, il faut souhaiter qu’il demeure à l’abri de ces prédateurs financiers qui le convoitent le plus longtemps possible (mais je crois que c'est vraiment le début de la fin)...
et qu'il ne devienne pas un outil de propagande commerciale ou politique, la recherche de l'exactitude doit demeurer une ligne directrice permettant ainsi aux lecteurs de trouver une réponse certaine, une référence.
La qualité de l'information doit primer sur les connivences.
Le phénomène est loin d’être circonscrit à la France.
La crise, on le sait, est mondiale...
Pour les journalistes aussi. A l’échelle mondiale, la diffusion payante des journaux chute, en moyenne, chaque année, de 2 %.
Certains de mes collègues en viennent à se demander si la presse écrite ne serait pas une activité du passé, un média de l’ère industrielle en voie d’extinction ? J'ose espérer que non.

La presse est une constituante de notre démocratie.
Les causes externes de cette crise sont connues.
D’une part, l’offensive ravageuse des quotidiens gratuits. Ils drainent vers eux des flux publicitaires importants, les annonceurs distinguant mal le lecteur qui achète son journal de celui qui ne le paie pas. Les magazines du groupe pour lequel je travaille connaissent, malgré des résultats nets plus qu'honorables, aussi des baisses dans la diffusion.

Pour résister à cette concurrence, nos éditeurs ont trouvé la parade; ils proposent chaque semaine ou tous les quinze jours, pour un petit supplément de prix, des DVD, des CD, mais aussi colliers ou des montres ou d’encore et ça c'est l'"effet crise", des bons d'achats-réduction chez les grands distributeurs... Le pompon !

Tout cela renforce la confusion entre information et marchandisation, avec le danger que les lecteurs ne sachent plus ce qu’ils achètent.
Les journaux, les magazines brouillent leur identité, dévalorisent les titres et leurs journalistes...

Ces patrons de presse, qui finalement n'ont plus d'idéal, sauf bien-sûr celui de l'Argent, enclenchent un engrenage diabolique dont personne aujourd'hui ne peut vraiment prévoir les répercussions.

Mais cette crise a aussi des causes internes qui tiennent, principalement, à la perte de crédibilité de la presse.
Tout d'abord parce que celle-ci est sous la coupe des groupes industriels qui contrôlent le pouvoir économique et sont souvent en connivence avec le pouvoir politique. Mais aussi je pense parce que le parti pris, le manque d’objectivité, voire les bidonnages ou plus simplement par manque de moyens ne cessent d’être le quotidien des rédactions.
On sait qu’il n’y a jamais eu de système parfait, mais ces dérives atteignent désormais des journaux et des magazines dits "de qualité".

Cette situation révèle un déficit certain de notre démocratie.
Force est de constater que le journalisme de bienveillance domine, alors que recule le journalisme critique, et les "analyses ou les enquêtes".

La notion de presse libre ne serait-elle pas entrain de se perdre ? Notre p-dg termine son discours :
« Je souhaiterais, dans la mesure du possible, que nos marques (comprendre magazines) mettent plus en valeur les lecteurs, il ne faut pas déplaire, ne pas perdre de lecteur (comprendre ne surtout pas avoir d'opinion dérangeante). J’estime qu’il y a quelquefois des informations qui nécessitent beaucoup de précautions. »...


Je suis consternée... j’assiste au triomphe du journalisme de spéculation et de spectacle, au détriment du journalisme d’information.
Depuis quelques temps, la mise en scène l’emporte sur la vérification des faits, mais avant "Ils" avaient au moins la pudeur de se taire.
Là non, aujourd'hui tout est permis.
Ce soir, je suis rentrée fatiguée.

J’ai eu envie de filer ma DEM... mais avec des gosses et tous les pigistes qui sont dans la précarité... Mon mari m'a dit de réfléchir... Combien de temps encore ?
Ce n'est pas une décision facile à prendre...

Je me surprends alors à rêver à une presse libre, des papiers mieux documentés sur les grandes questions contemporaines ; en allant au fond des problèmes avec méthode, rigueur et sérieux ; en présentant des analyses...
Je demeure persuadée que de la qualité de l’information dépend la force de la démocratie.

lundi 26 janvier 2009

Hommage à Claude Berri...


Le père du Vieil Homme et l'Enfant est mort.

Je n'étais encore qu'une petite fille de dix ans, monsieur Berri, quand grâce à vous, j'ai découvert le Grand cinéma.
Difficile de résumer votre vie, votre personnalité votre parcours incroyable de cette traversée du cinéma français. Impossible de décrire combien de bonheurs vous avez offert aux spectateurs...

Magnifique quand vous vous racontiez dans vos films autobiographiques, vous dont la vie ne «vous faisait plus rire », mais pouvait encore nous faire pleurer.
J'avais pour espoir de vous interviewer un jour... Peut-être...
Nous ne nous rencontrerons donc pas ici ... Le Clap du fin sur cette Terre a retentit !


Je pense à vos enfants et à votre compagne, la talentueuse Nathalie Rheims...



Le Cinéma français est en deuil... Et beaucoup de vos admirateurs aussi.

Durban et les risques d'importer le conflit de Gaza


La Conférence de suivi de la Conférence de durban (2001) sur le racisme qui se tiendra du 20 au 24 avril à Genève ne va-t-elle pas importer le conflit de Gaza ? 
C’est ce que redoutent de nombreux Etats et organisations non gouvernementales qui ont participés aux négociations du projet de déclaration qui devrait être soumis à la réunion d’avril. 

La présence d’un document de base est déjà une première prouesse. Sous la présidence du Russe Yuri Boychenko, les acteurs de la future conférence de Genève ont déjà réussi à réduire le texte de 130 à 38 pages, une réduction « technique qui ne satisfait pas tout le monde ».

L’ONG UN Watch, plutôt pro-israélienne, veut démonter déjà ce qui ne constitue pour l’heure qu’un document de travail et de négociation. Son directeur Hillel Neuer parle de « distorsions dignes d’Orwell ». Le document, à ses yeux, musèle la liberté d’expression et décrit les efforts contre le terrorisme menés par les Etats-Unis, les Etats occidentaux et Israël comme étant 
«essentiellement racistes».

Diffamation des religions


Responsable de l’Unité discrimination et porte-parole du Haut coommissariat des Nations Unies, Doune Porter relève, « que les négociations sur le texte viennent de commencer et qu’il est trop tôt pour tirer des conclusions. »

Le conflit de Gaza peut-il influencer le climat de négociation ? 

Doune Porter reste prudente. Elle espère toutefois que la Conférence de suivi ne se limitera pas au conflit israélo-palestinien et à la question de la diffamation des religions, devenue très sensible notamment au sein des pays musulmans. « Il y a tellement d’autres problèmes de discrimination qu’il serait réducteur de se limiter à cela », prévient Doune Porter.
Un diplomate occidental abonde dans le même sens : « Il est important de traiter de l’islamophobie. Après les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, la population musulmane a manifestement subi des discriminations. 

Mais il serait aussi bien que la conférence accorde une place plus importante aux questions de genres. "Au XXIe siècle, les discriminations à l’égard des femmes sont encore considérables. » Le diplomate occidental reconnaît toutefois que la question de Gaza devra être abordée : « La déclaration et le programme d’action de Durban contiennent six paragraphes consacrés à la situation en Palestine. »
Pour le Haut-Commissariat aux droits de l’homme, la conférence d’avril est « une priorité. Nous allons tout faire pour atteindre les objectifs fixés », insiste Doune Porter. Pour la nouvelle haut-commissaire Navanethem Pillay, l’enjeu est crucial.

A suivre…